Bon visiblement ce vieux slogan est au goût du jour chez pas mal de français.
Il faut d’abord comprendre de quoi on parle. A qui s’adresse ce « La France aimez-la ou quittez-la » ?
Visiblement le citoyen lambda comprend tout de suite qu’il s’agit des immigrés. J’expliquerai plus loin que je ne le comprend pas tout à fait de la même façon.
J’ai quand même l’impression que lorsqu’un politique prononce le mot « immigré », l’électeur comprend « arabe ». Et quand il comprend « arabe » il pense plus particulièrement au jeune à casquette, survet dans les chaussettes, qui lui fout la trouille. Ou à ses jeunes affichant leur « islamitude » sincère ou de provocation à ces fiers français qui leur ont refusé d’être des leurs et qui tremblent devant ces « suppôts » d’Al Qaida.
Pourtant le plus gros de ces jeunes est français puisque nés en France de parents eux-même nés en France.
Nicolas Sarkozy, par exemple, qui dénonce l’arrogance de la France lors de sa partie de lèche-santiags aux Etats-Unis me semble faire montre d’un certain désamour de la France. Or qui lui propose de regagner la Hongrie ?
Attention au mot immigration car chacun y met ce qu’il veut, Le Pen sait très bien jouer avec ça (cf son déplacement à Argenteuil).
L’autre problème que ne voit pas le citoyen lambda, persuadé de sa « francité », c’est que le message peut s’adresser à tous. Car Sarkozy a été plus précis, il a dit (grosso-modo), que celui à qui les lois de la France ne convenait pas, celui-là personne ne le retenait.
Prenons un exemple grossier : raz de marée ultra-libéral aux prochaines élections, suppression des congés payés, suppression du smic. Vous décidez de manifester votre mécontentement. Et bien non, vous n’avez qu’à accepter ou décamper.
En gros vous votez tous les cinq ans, après vous subissez ou vous partez.