Merci pour votre lecture et votre réaction.
Il est vrai que Jérusalem a été, alternativement au cours des dernières décennies, à majorité juive et à majorité musulmane. Lorsque j’évoque la « judaïsation » de Jérusalem, je parle d’une politique tout à fait explicite mise en œuvre par les gouvernements israéliens successifs qui ont redessiné la carte de la ville en élargissant par exemple considérablement les limites géographiques de la municipalité de Jérusalem, afin qu’elle devienne (ou redevienne) une ville à majorité juive, fût-ce artificiellement. Il y a également toutes les mesures administratives prises pour entraver l’installation des Palestiniens à Jérusalem-Est et pour faciliter au contraire celle des Israéliens. De ce point de vue, l’exaspération des Palestiniens, qui sentent leur échapper ce qu’ils estiment être leur bien le plus cher, n’est pas feinte. Elle est tout à fait sincère. Que cette exaspération par rapport à Jérusalem soit ou non « justifiée », et qu’il soit ou non légitime qu’elle s’exprime par la violence, relève d’un autre débat, dans lequel je n’ai pas voulu entrer.
Quant à votre deuxième remarque, je vous répondrais que j’essaye de ne me placer dans aucun des deux « camps », car ce n’est pas ça qui m’intéresse (ni le lecteur me semble-t-il). Je ne sais pas si j’introduis une « symétrie factice » dans la dernière partie de mon article, mais en tous cas, j’essaye de ne pas « compter les points » et de faire partager un sentiment : celui que les choses ne sont pas simples et qu’aucun des deux « camps » ne se comporte comme une douce colombe.
Bien à vous.