Aujourd’hui, plus rien ne va : tout le monde semble souffrir dans cette école (les profs, les enfants). La litanie du ’c’était mieux avant’ n’est-elle pas un peu simpliste ? Et restaurer l’autorité : faudrait déjà définir ce que c’est. La vérité, c’est que de plus en plus d’enfants et de jeunes s’ennuient à l’école, y passent un temps démesuré pour y apprendre des tas de trucs dont ils ne se serviront probablement jamais et dont ils ne voient pas la finalité. Je crois aussi que malgré ces quantités d’heures de cours qui perdurent, le contenu même des programmes est de plus en plus vide de sens, comme si l’école était devenu un outil de crétinisation des masses : cela ne doit pas aider à restaurer la motivation de mômes.
De la loi sur la refondation de l’école ....à....l’apocalypse financière Si c’est la chute de l’empire euro-occidental qui nous attend, pourquoi économiser maintenant quelques misérables millions d’euros ? Et puis, pour l’apocalypse, lire écrire compter, je ne suis pas sur que ça serve encore à grand chose. L’école buissonnière pour tous !
Vous mélangez tout appoline. Le handicap, le niveau des élèves en primaire, la dette du pays. Si la dette de la France vous inquiète à ce point, pourquoi privilégier des solutions coûteuses comme le placement en institution spécialisée (de 200 à 900 eur par jour) ? De plus, contrairement à ce que vous affirmez, les parents sont les premiers à connaître les difficultés de leurs enfants. La loi de 2005 est une grande avancée sur le plan des droits, reste à la faire appliquer. Or les élus savent qu’il y a de fortes réticences de la part des enseignants à mettre en place des aménagements. Parfois même lorsque l’effort demandé est dérisoire. Il est vrai que la plupart d’entre eux n’ont aucune formation en la matière. Pourquoi leur donner le pouvoir de passer outre l’avis des premiers concernés ?
Quant au niveau des élèves au primaire, il n’a rien à voir avec la présence d’enfants handicapés dans les classes. La question relèverait plutôt d’une charge trop importante des programmes qui ne permet plus de mettre en place des bases solides, des rythmes scolaires trop lourds, de pédagogies peu adaptées (les activités découverte par exemple ne donnent souvent que peu de résultats), d’une formation trop peu pratique des enseignants ...etc...
Peut-on insulter un prof sur FB. D’un point de vue légaliste, la réponse est NON, puisque cela peut être considéré comme une insulte publique envers un représentant de l’Etat et relever de poursuites pénales.
Ce que montre cet incident :
C’est que l’école n’a pas rempli sa mission au collège puisque le B2I (ou BII - Brevet Informatique et Internet) est sensé, entre autres, enseigner aux jeunes les principes de base des lois appliquées en France en matière d’usage des TIC (Technologies de l’Information et de la Communication). Il est vrai que ce fameux Brevet ressemble à un fatras de questions, souvent incompréhensibles (si on n’a pas le guide du prof à côté, on n’a même pas idée du sujet abordé), aussi la plupart des établissements font l’impasse dessus et le remplacent par quelques TP informatique. J’aurais tendance à penser que les élèves en question ne se rendaient pas compte de la gravité des faits : on n’arrive pas en Terminale pour devenir repris de justice.
L’Institution, au lieu d’avoir recours à des mesures éducatives, préfère la sanction punitive comme si cette idéologie du tout coercitif était devenue « la réponse » y compris pour l’école.
Il va de soit que réussir à enseigner est devenu difficile, voire impossible !
Il est plus que temps de repenser le contenu et l’objectif de ce système éducatif qui ne répond plus aux attentes de la société.
Les profs ne doivent pas oublier que cela ne se fera pas sans les parents et les élèves.
Insulter un prof sur internet, poser la question de cette façon, la réponse est bien évidemment NON puisque c’est interdit pas la loi et relève du pénal.
Ce que montre cet incident, c’est que :
l’école n’a pas rempli sa mission puisque au collège, le B2I (ce fatras de questions souvent incompréhensibles auquel les élèves sont sensés savoir répondre) a été prévu, entre autres, pour enseigner aux élèves ce qu’il est possible de faire avec internet dans le cadre de la loi informatique et libertés, de l’Hadopi...etc.... Cette mission revient à l’école car combien de parents connaissent les principes fondamentaux de ces lois ?
que l’Institution, au lieu de combler ces lacunes, réagit immédiatement par des mesures coercitives et non éducatives.
Loin de moi l’idée de dire que le métier de professeur est simple. Je pense au contraire que c’est l’un des plus difficiles. Il est grand temps de repenser l’école pour qu’elle puisse enfin retrouver la place qui lui convient. Malheureusement, ce n’est pas pour demain...