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En réponse à :


sobriquet 8 septembre 2011 00:15

Bien sûr, il y a tout un tas de producteurs et surtout de commerçants qui profitent bien du « bio » pour extorquer davantage d’argent aux bobos consciencieux. Et c’est certainement critiquable, participant du détournement de préoccupations authentiques en vue d’entretenir le système capitaliste qui nous asphyxie. En cela, c’est peut-être, comme vous dites, facho et antidémocratique.

Pour autant, derrière tout ce greenwashing, demeurent des valeurs et des moyens précieux, qu’il est important de soutenir. Comme tout mouvement réformiste ou révolutionnaire, le mouvement bio se fait galvauder et détourner de son sens premier. Le label AB constitue déjà une trahison de l’esprit du bio. Mais cela me paraît inéluctable, quel que soit le mouvement réformiste ou révolutionnaire. Il nous faut l’accepter, discerner ces trahisons, et demeurer attentifs aux valeurs fondamentales. Si les problèmes fondamentaux ne sont pas résolus, d’autres mouvements naîtront, feront un peu avancer les choses, avant de se faire à leur tour galvauder.

C’est ainsi que je reste partisan du bio même si je suis écoeuré des détournements que je constate : pour l’instant, le mouvement « bio » continue de faire avancer les choses dans le bon sens.

Pour ce qui est de nourrir la planète en bio, quelques éléments pour vous permettre de juger :
- 70% des surfaces arables mondiales sont consacrées à la production de viande.
- Le rendement nutritionnel de la viande, en ce qui concerne les quantités d’eau, d’énergie ou de terre arable, est grosso modo 7 fois moindre que celui des aliments végétaux.
- Il est tout à fait possible d’avoir une alimentation végétarienne riche et équilibrée, à tout âge de la vie.
- En 50 ans, la consommation mondiale de viande a été multipliée par 4.

Quel rapport ? Les limitation des ressources alimentaires sont essentiellement liée à un mauvais choix de consommation. Diviser par 7 la consommation mondiale de viande permettrait de doubler les surfaces agricoles dédiées à la production d’aliment végétaux. Cela signifie que, même avec un rendement deux fois moindre en bio qu’en conventionnel (ce qui est une hypothèse très pessimiste), il deviendrait possible de nourrir quasiment deux fois la population actuelle.

Bien sûr, il s’agit de chiffres très généraux, qui nécessiteraient plusieurs pondérations, mais les conclusions demeurent : il est largement possible de nourrir le monde entier en bio.

Cordialement,


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