Bonjour Olivier,
New York est une ville extrêmement dure pour ceux qui n’ont rien. Elle peut être une vraie jungle urbaine, et on parle alors de survie, même plus de vie. Cette ville était considérée si dangereuse la première fois que j’y suis allée, dans les années 80, qu’on conseillait même aux gens de ne pas attendre le métro aux extrêmités des quais, mais au milieu, car il y avait plus de monde. J’ai eu l’occasion de passer dans le Bowery, au sud de Manhattan, et en effet c’était vraiment la misère là bas (mais le sud du Bronx, c’était mille fois pire, j’y ai même vu des gens vivre dans des immeubles qui avaient entièrement brûlé). Je suis estomaquée d’apprendre que le quartier du Bowery a de nos jours été réhabilité,et j’imagine que ça ne s’est pas fait sans les traditionnels « dégage de là qu’on s’y mette ». Car la pauvreté, quand on veut la remplacer par la richesse, il faut la repousser plus loin, toujours plus loin, la cacher et la rendre invisible. « Visiblement », ils ont parfaitement réussi à New York. En être réduit à devoir vivre dans les sous sols, dans le métro, loin de la lumière, je crois qu’on ne peut pas descendre plus bas que ça. J’ai vu un jour un reportage à la télévision sur un homme qui vivait dans les tunnels du métro new-yorkais. Il avait trouvé refuge dans une sorte d’alcôve, et les trains passaient juste devant lui ! Evidemment il ne pouvait pas dormir. Je ne connaissais pas l’étendue de ces souterrains ni le fait que certaines personnes ne remontent même plus à la surface. C’est terrifiant, et totalement inhumain.
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