Disons quand même que si l’antiracisme est culpabilisant et ne fonctionne pas, c’est aussi parce que le discours prôné et les actes qui suivent c’est blancs = méchants et pas blancs = gentils... Forcément, ça fait tâche.
Il y a quand même pas mal de phrases bateau dans cet article, comme :
« Enfin, l’antiracisme a besoin du racisme pour exister et se développer »
On pourrait tout aussi bien dire « l’ouverture à l’altérité a besoin de l’altérité pour se développer » ou « le gruyère râpé a besoin des pâtes pour être mis dessus ».
"Contrairement à l’antiracisme, le non racisme ne culpabilise pas le raciste réel ou supposé, il le considère comme intolérant et vise à lui faire prendre conscience que son attitude est irrationnelle et contraire aux faits.«
Bof, on en vient toujours à culpabiliser l’autre... Le considérer comme un intolérant ou comme un raciste, je ne vois pas bien la différence. En plus, merci de prêcher si religieusement, la bonne parole type fondamentaliste façon : moi j’ai raison et vous avez tort, bande d’intolérants qui n’avez pas reconnu la Vérité.
Aaaaaaaaaaaaaammmmeeeeeen.
»Tous ces sentiments que nous ressentons parfois à l’égard d’une personne timide, qui bégaie, à qui il manque un bras ou une jambe, qui est chauve, dont la figure est recouverte de boutons, qui est laid, difforme, nain, géant, anorexique, boulimique, religieux (quand on est athée), athée (quand on est religieux), obèse, brûlé au 3ème degré, bourré de tics ou de tocs, handicapé physique ou moteur, épileptique, allergique patent, j’en passe et des meilleurs.«
Sachant que le seul exemple de racisme évoqué dans l’article est contre un noir et au vu de la liste ci-dessus, peut-on considérer qu’être noir est un handicap dans votre propos ? Considérez-vous qu’être religieux ou athée soit aussi une »tare« comme le reste cité ? Ce n’est probablement pas ce que vous vouliez dire, mais disons que la formulation est plus que limite...
»Ainsi les États-Unis sont une société bien plus tolérante que la nôtre de ce point de vue, en ce que les obèses n’hésitent pas à se montrer publiquement, sans complexes, ce que les Français osent beaucoup moins faire.«
Allez allez, quelle star américaine est obèse ? Vu le nombre de gros aux U.S.A. on peut se demander pourquoi on n’en voit pas plus dans les séries, dans les émissions TV, sur les podiums ou autres ? C’est aussi avec le Brésil certainement un des pays où les gens ont le plus recours à la chirurgie esthétique. Même les hommes et femmes politiques d’importance sont minces là-bas.
Bien sûr que non les Etats-Unis ne sont pas plus tolérants et sont au moins aussi névrosés que nous.
Et puis franchement, le discours »c’est mieux aux Etats-Unis« , c’est passé de mode parce qu’admettons-le, leur situation n’a rien d’enviable non plus.
»dans le contexte actuel, un raciste ou considéré comme tel le restera advitam aeternam, même s’il ne l’a été dans les paroles (et non dans les actes) un jour, une heure voire une minute dans sa vie.«
Dans le contexte ici, la parole est un acte... C’est l’acte de parler.
Au final, c’est pas que l’article soit faux, c’est qu’il est bizarre et sujet aux mêmes travers que l’antiracisme : l’ouverture à l’altérité est culpabilisante ( »toi t’es pas ouvert, moi oui« = »toi t’es raciste, moi non"), l’ouverture à l’altérité peut dériver sur uniquement une catégorie de personnes comme l’antiracisme s’est pris à considérer que seuls les blancs sont racistes.
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