A ceux qui parlent de "négationnisme" à propos de la pétition contre la prescription, voici la réponse de la Cour Pénale internationale :
La définition des crimes contre l’humanité et celle des crimes de guerre incluent spécifiquement le viol, l’esclavage sexuel, la prostitution forcée, la grossesse forcée, la stérilisation forcée ou d’autres formes de violence sexuelle.
Le droit international humanitaire reconnaît maintenant la violence sexuelle comme un crime violent grave. Cela représente un développement positif du droit qui, pendant trop longtemps, a considéré le viol et toutes autres formes de violence sexuelle, comme quelque chose qui n’arrivait qu’aux femmes et qui n’était qu’une atteinte à leur dignité plutôt qu’à leur corps.
Sources :
Rapport final de la Commission des experts des Nations Unies (UNCOE) établie en vertu de la résolution 780 (1992) du Conseil de sécurité, Annex II : Rape and Sexual Assault : A Legal Study S/1994/674/Add. 2 (Vol. I), 28 décembre 1994, p. 5
Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, cas no IT-96-23-1, 26 juin 1996. Juge Lal C. Vohran.
Ceci n’est qu’un élément parmi d’autres. Le fléau que constitue l’inceste et les crimes pédosexuels - je ne parle pas de pédocriminalité qui fait la Une des médias, l’espace d’un petit temps avant de passer à autre chose - mais de ces prédations subies régulièrement durant de nombreuses années, leur banalisation, le déni de leur portée constitue le véritable négationnisme dont certains se gaussent sans savoir de quoi ils parlent.
Enfin ce mal est à ce point répandu que l’on peut parler de fléau...
A ceux qui demanderont des chiffres, nous répondons qu’il n’y en a pas. Aux USA, a été entrepris la première étude sociale spécifique. Ceci est un des points qui montre le déni social.
Qu’est-ce qui nous permet donc de dire qu’il s’agit d’un fléau ? En tant qu’acteur de terrain, l’exercice quoitidien depuis de nombreuses décades, permet d’affirmer que l’épidémie est réelle, profonde et catastrophique.
Pourquoi le déni social ? Parce que ça touche tout le monde, pas seulement les populations de déshérités de nos banlieues comme certains - y compris des pseudo-experts - se plaisent encore à le dire.
Autre point important : l’existence de véritable réseaux organisés, longtemps niés par des journalistes "spécialisés". Les investigations et enquêtes actuelles donnent du crédit à ce que des acteurs sociaux révélaient déjà il y a plus 20 ans.
Voir, comme exemple, la révélation d’un réseau au Portugal.
Exemple qui montre que les autorités internationales ont pris la mesure du problème, mais qu’ils ont un temps de retard sur les prédateurs.
A ceux qui rétendent que l’augmentation du nombre de vicitmes tient au fait que l’on en parle de plus en plus... On a dit la même chose à propos des femmes battues et on a persisté à se mettre la tête dans le sable !
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