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Guil (---.---.28.239) 3 juin 2006 23:56

A mon interrogation concernant quel principe fondateur est remis en cause par notre demande d ?imprescriptibilité, vous ne répondez pas quoi que vous en disiez. Vous réitérez simplement votre affirmation.

Bah oui puisque vous ne les comprenez pas smiley Il y a un principe qui est que tout le monde est égal devant la loi et la justice. Il y a des peines différentes adaptées à la gravité du crime, évidemment, mais là on ne parle pas d’une peine, c’est tout autre chose. On parle d’un principe de la justice qui est la prescription. Au bout d’un temps, on considère qu’il n’y a plus de sens de juger car les choses se sont passé trop longtemps auparavant, il n’y a plus de preuves, les souvenirs sont diffus et déformés, etc... On peut discuter de ce principe encore une fois, mais on ne peut pas demander à ce que certains crimes doivent être prescriptibles et d’autres non. Déjà c’était un peu tiré par les cheveux que de faire un traitement spécial pour les crimes contre l’humanité, mais bon à l’extrème limite c’est compréhensible dans le contexte de l’époque...

Cette volonté de donner caution à une demande d’imprescribilité du crime sexuel en essayant de le faire rentrer dans la case du crime contre l’humanité est fumeuse : la définition du crime contre l’humanité est très claire, quelqu’un l’a rappellé ici, elle n’a absolument rien à voir avec le crime sexuel.

Mais tout ceci a déjà été dit dans ce débat, soit par moi soit par d’autre, c’est pour ça que je ne voulais pas répêter...

nous demandons SEULEMENT ET UNIQUEMENT l ?imprescriptibilité en raison du fait qu ?un nombre conséquent de victimes n ?est pas en mesure de déposer plainte dans le délai légal ; en raison du fait que des grands-pères peuvent continuer ainsi leurs agissements criminels en toute impunité sur leurs petits-enfants. C ?EST TOUT.

Oui c’est tout ce que VOUS demandez, mais untel ne va demander QUE l’extraterritorialité (déjà obtenue je crois), tel autre QUE la rétroaction, etc... Encore une fois ce que vous demandez n’est peut-être qu’une goutte d’eau, mais elle s’inscrit dans un mouvement général qui prend une très mauvaise direction. On a laissé faire au début sous le coup de l’émotion de quelques affaires médiatiques, mais maintenant il devient urgent de mettre le hola. Désolé d’être tombé en l’occurence sur votre article, quand j’ai vu ça à peine quelques semaines après certaines déclarations de certains hommes politiques, il fallait bien que je réagisse !

Je récuse votre expression de victime absolue qui ne signifie rien. Ou on est victime de tel agissement ou on ne l ?est pas. Il n ?y a rien d ?absolu ici.

Oui pour vous : vous semblez suffisement sage pour accepter de discuter, donc de rêfléchir et donc de ne pas sombrer dans ces trucs là... Mais regardez donc les discours et dialogues qu’on trouve souvent sur le net sur ces sujets, ça ressemble beaucoup plus à l’intervention de notre violent anonyme qu’à la conversation raisonnée que nous menons. Vous allez encore me dire : alors ne me critiquez pas moi ! Bah oui sauf que votre pétition a un sens et une visée sociale et politique (dans le sens premier) et qu’elle ne concerne donc pas seulement vous et moi. Nous parlons quand même de mofifier des lois qui s’appliquent à soixante dix millions de personnes !

Si j ?adopte votre argument et que je le pousse à l ?absurde, il suffit de réduire le délai d ?action à 5 ans.

Bah non justement, ça ferait une différence avec les autres crimes mais cette fois dans l’autre sens... Notez qu’il y a une différence de nature entre augmenter le délai de prescription et instaurer l’imprescribilité. Comme je l’ai dit, j’ai trouvé très limite cette augmentation de 10 à 20 ans, mais très limite ne veut pas encore dire totalement innacceptable. Par contre, demander l’imprescribilité, pour moi ça va au délà de la limite.

Guil, Il ne me semble pas vous avoir insulté, et je n ?ai lu aucun message où quelqu ?un s ?est adressé à vous avec violence verbale.

Relisez plus haut : « IPxx » a commencé par me traiter moi de criminel et de pédophilie, avant de devenir plus général dans ses propos. Ce n’est pas vous que j’accuse de m’avoir insulté, bien entendu.

si ça vous chante, je peux admettre qu ?un enfant n ?est effectivement pas pur dans le sens où vous l ?entendez.

Ce qui me chanterait c’est que vous me donniez une définition précise de ce que VOUS entendez par « un enfant est pur ». Ce que vous dites sur la vulnérabilité de l’enfant est très vrai (jusqu’à un certain point, certains adultes se font aussi manipuler par certains enfants, c’est bien le fameux problème de la perte d’autorité dont on nous rebache les oreilles depuis quelques années). Je n’ai absolument rien contre le fait qu’un crime sur un enfant soit puni plus fortement qu’un crime sur un adulte : c’est le cas du viol mais aussi du meurtre par exemple, et c’est très bien ainsi.

Vous preferez sans doute sautiller sur des mots sans véritable importance que de vous attaquer au problème de fond.

Là, je crois que vous ne vous rendez pas compte de l’importance des mots dans notre société actuelle, celle de l’ère de l’information... Les mots portent une sémantique, ils n’ont pas le sens unique que leur donne le dictionnaire mais portent un contexte et des significations très complexe qu’on ne maitrise pas toujours quand on les utilise. Les mots comme « pureté », « innocence », « perversité », « monstruosité », « crime contre l’humanité » appartiennent au champs sémantique du sacré, ils sont donc à eux seuls générateurs de violence. Encore une fois nous ne menons pas seulement une discussion de salon, nous parlons de modifier les lois d’une nation entière : ça ne doit pas être pris à la légère et les mots utilisés doivent être pris avec une immense précaution.

Si tout le monde était capable de réfléchir et de dialoguer comme vous l’êtes, vous pensez bien que le monde tournerait infiniment mieux. Malheureusement ce n’est pas le cas : la personne moyenne qui entend dans un médias les mots « enfant pur et innocent », « viol » et « pervers » accolés les uns aux autres, ça lui donne des envies de torture et de meurtre. Vous dites que IPxx relève de la psychotérapie : non, apprenez donc qu’il relève de la normalité. Elle est là, la barbarie.

Alors croyez moi, si j’insiste sur les mots ce n’est pas pour éviter de parler d’autre chose, c’est parceque vu la façon dont vous les avez employé (celà dit, ça s’améliore dans vos derniers messages...) ils sont au coeur même du problème.


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