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babaro babaro 2 octobre 2011 18:04

@l’auteur

Votre article est intéressant et on ne peut au global qui souscrire.

Je m’étonne que vous voyez dans certains commentaires, (ceux qui vont dans le sens d’un peu plus de nuance, ou qui contestent certaines appréciations) des commentaires pro-pédophiles.

Si vous dites que les pouvoirs publics et les médias sont hypocrites dans leur dénonciation de la pédophilie car il ne font que mettre en lumière des faits divers hautement sordides et douloureux, sans véritablement rechercher la trace des réseaux et les combattre efficacement, là je suis d’accord. En effet une réelle volonté, et une vrai coopération internationale arriverait sans trop de difficulté à porter un coup fatal aux mafieux qui organisent ce système. Mais le plus souvent , on se contente de livrer à la haine publique, des cas plus ou moins dramatiques d’abus d’enfants, en amalgament tout à trac, les meurtres, les faits réels d’abus sexuels, les suspicions d’abus, les dénonciations sans preuve, et les simples voyeuristes, certes condamnables sur le plan moral d’autant qu’ils alimentent le système, mais qui ne peuvent être placés sous le même plan que les promoteurs du système lui-même.

Si par contre vous considérez que la société (au sens de la population) est de plus en plus laxiste avec la pédo-criminalité, là je crois que ce n’est pas vrai. Il y a clairement dans la population un écoeurement, un rejet sans précédent.

Ce décalage montre à quel point l’utilisation de l’émotionnel ne sert en fait, à rien. Si ce n’est à tourner en rond, à exciter les passions de justices qui ne peuvent être satisfaites. Si ce n’est en devenant de plus en plus extrême dans nos jugements, quitte à s’en predre à des boucs-émissaires. Tout le monde devient suspect, s’il ne partage le grand autodaffé « libérateur », qui ne saurait discerner les vrais bourreaux de ceux qui se débattent sans passer à l’acte dans leur tragique orientation, ni même ceux qui peuvent avoir un peu de compassion pour ces derniers.

Les enfants victimes méritent 1000 fois plus notre compassion, mais est-ce une raison pour ne pas discerner la gravité des faits ?

J’ai moi-même une famille, mes enfants sont grands et j’avoue qu’une quelconque agression sexuelle ou non à leur endroit, (même mineure), aurait mobilisé toute ma colère et mon indignation. Si un tel cas s’était produit, entre un meurtre ou un viol sous torture, et un simple attouchement, aurais-je ressenti la même douleur ? Il est évident que les dégats ne sont pas de même ampleur et il est important de continuer à discerner leur niveau de gravité. C’est une évidente question de justice.

C’est pourquoi je me méfie des amalgames, des propos vengeurs mettant tout le monde dans le même panier, des appels à ne faire aucune distinction, car pour moi ces propos desservent davantage la cause de la lutte, que des propos plus mesuré qui tentent de démêler le vrai du faux, le coupable du bouc-émissaire.


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