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easy easy 12 octobre 2011 17:00



Concernant la science (les fabricants de produits phytosanitaires)
Depuis des millénaires en Méditerranée, mais plus fortement depuis Linné, Buffon, on s’est mis étudier les choses une à une. A croire qu’on comprendra mieux le Monde en étudiant ses éléments séparément.
Il résulte de cette habitude très cataphatique et analytique (vision positive où une chose est ou n’est pas) qu’un scientifique s’assigne à un objectif pointu (par exemple éradiquer la rage) et il ne va plus voir que ce problème à résoudre. Cela demande tant d’efforts de concentration sur une cible mouche, que chacun admet qu’on ne puisse alors plus avoir de vue transversale ou globale des phénomènes (originels ou induits)


Parfois tout de même, un chercheur découvre un effet collatéral et parfois il le considère. Il peut aller jusqu’à renoncer à sa cible tant l’effet collatéral indésirable lui paraît grave et conséquent. Mais la plupart du temps, en raison de l’hyperfocalisation que chacun admet implicitement dans la science, il va soit ne pas voir les incidences collatérales soit les placer à la poubelle des considérations.

Même le consommateur devine que le recours au botox, aux pesticides, au nucléaire et au pétrole a des incidences néfastes mais si nous sommes francs, nous devrions tous reconnaître que nous acceptons l’hyperfocalisation. Nous ne nous plaignons du manque de transversalité qu’après coup, lorsque les cancers apparaissent.

Cessons donc d’être hypocrites et reconnaissons tous ensemble que le jeu de la science où l’hyper spécialiste est roi est inévitablement focalisante et qu’elle ne peut pas être globalisante.
Reconnaissons que nous sommes hypocrites lorsqu’après avoir consommé et donc sollicité des produits pointus, nous nous plaignons des effets indésirables qui apparaissent en périphérie.



A part ça, en tant qu’agricultrice, vous achetez donc des produits à effets pointus mais vous soulignez que le consommateur désire des oranges en été et des fraises en hiver.

En fait vous aussi vous êtes consommatrice, des labos.

Nous sommes tous consommateurs et tous de produits à effet pointu.



Plus philosophiquement : est-ce exactement le consommateur qui a demandé des oranges en été ?
A qui serait venue l’idée d’exiger des fraises en hiver ?
A personne.

Ce sont les inventeurs de fraises d’hiver qui les ont proposées et les acheteurs ont acheté.


Est-ce l’agriculteur qui a exigé des potions éradiquant le mildiou ?

Personne n’avait exigé le téléphone ni le train avant leur invention. Personne n’avait exigé le paratonnerre, l’avion, le Coca et le Ipad avant leur invention. Personne n’avait exigé de machine à laver le linge avant son invention

C’est l’inventeur qui, s’il réussit, crée un marché qui, avec l’addiction et le suivisme, devient une demande.


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