Il n’y a jamais eu 200 morts le 17 octobre, c’est un pour bobard.
On a relevé trois cadavres sur le terrain de la manif, sept en élargissant un peu le périmètre. Des enquêtes judiciaires ont eu lieu : aucun de ces morts (quoique bien réel) ne correspond à une violence illégale de la police.
Peut-on encore élargir le périmètre, par exemple en se disant qu’il y a des morts différés (des blessés qui meurent plus tard) et des cadavres non retrouvés ? Oui, bien sur, on peut le faire, mais avec prudence et honnèteté. Trois personnes se sont livrés de façon scrupuleuse à l’exercice : il s’agit de l’historien Brunet et des magistrats Mandelkem et Geronimi. Les trois évaluent entre 20 et 40 le nombre de morts POSSIBLES. Non pas avérés au sens judiciaire du terme (et pourtant, la police et les autorités françaises ont droit, autant que d’autres, à la présomption d’innocence. Mais possibles, c’est à dire : peut-être pas dépourvu de tout lien avec la manif.
Le livre le plus sérieux sur le sujet et Police contre FLN, par l’historien Jean-Paul Brunet.
J’ai écrit l’an dernier deux articles assez fouillés sur le sujet, pour Riposte Laïque :