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Guit'z Guit’z 22 octobre 2011 21:32

A voir les commentaires, le bon sens et la décence sont encore parmi nous... c’est bon signe, et le bobo, sainement, fait l’unanimité spontanée contre lui. Idiot utile, collabo naturel, tartuffe en plus snob, arlequin consommateur qui se prend pour un intellectuel cosmopolite... on n’en finirait pas dézinguer ses velléités de poseur.

Le bobo est un porc, n’importe quelle oxymore engraisse sa fatuité pleine de vide et trônant dans l’abstraction, en surplomb de la trivialité charnelle du réel, souvent odieux au regard inquiet de l’honnête homme, mais toujours infâme aux yeux humides du bobo. Le bobo aime la vie, certes ; c’est le monde qu’il n’aime pas : d’où sa propension au narcissisme et à la consanguinité sociale la plus œcuménique.

Le bobo aime tellement la pureté, qu’il échangerait le monde contre un grand principe armé d’un bon sentiment. Comme le monde vivant est le démenti catégorique de sa « pensée », cette gifle perpétuelle sur son cœur, il vit entouré de tous les bobos de la terre, barricadé dans les fantasmes d’un universalisme factice.

Il est bourgeois en tout, bohème en rien.

L’auteur explique sans rugir que le bobo n’aime pas « l’inégalité », à laquelle il préfère la « différence ». L’inégalité est un conflit objectif. La différence, une collection de querelles narcissiques. C’est en vérité la mission historique du bobo - assignée par ses ingénieurs sociaux : les financiers mondialistes et leurs valets sociaux-démocrates - d’être la taupe du néo-fascisme, son inflexible opérateur technique et son inaltérable bonne conscience !

J’ai eu la chance d’être très lié d’amitié, à la fin de sa vie, à Michel Clouscard : à mon avis celui qui aura non, seulement le premier, mais le mieux théorisé ce fameux « libéral libertaire » dans lequel le bobo, avec sa dialectique réduite au paradoxe et à l’esquive, peine à se reconnaître.

Si le bobo est à ce point haï, c’est parce que les « braves gens » pressentent d’instinct la nature particulièrement retorse - subtil dosage de sang-froid et d’innocence, d’expertise et d’esthétisme, de vénalité et de moralisme - de cet enculé mondain aujourd’hui aux commandes de notre univers culturel, symbolique et donc moral.

Je HAIS le bobo - qui est le sous-homme tiède, impitoyable et rigolard - auquel, toute son histoire durant, l’effort de conscience et de raison du genre humain aura tâché d’arracher de le destin de l’Espèce...

De Balzac à Bernanos, de Marx à Céline : tout ce que j’admire le plus N’ÉTAIT PAS bobo...

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