religieux et laïc ? non. Le laïc dans le jargon clérical est le chrétien non sacralisé, qui se distingue du clerc. La communauté chrétienne se conçoit comme une famille dont le père est le Christ, la mère l’Église et les enfants : les clerc et les laïc d’où justement les deux types de congrégations : laïcat et cléricat. A ne pas confondre.
Pour la laïcité, je m’excuse bien, elle n’a aucune définition légale ou constitutionnelle, et je crois ni même jurisprudentielle. La loi de 1905 dont on semble déduire « la séparation de l’Église et de l’État », n’en donne aucune définition mais exprime plutôt le droit de l’Église de se réapproprier ce dont elle a été dépossédée par l’empire, donc l’État. Ce qui fait dire à Chirac, et à raison d’ailleurs, que la loi de 1905 n’est pas négociable. Autrement dit, elle ne concerne pas les congrégations musulmanes. ce qui est sans doute politiquement incorrect. Sinon alors, il va falloir voter une loi 1905 bis et autant qu’il en faut chaque fois qu’il survient dans l’espace français une religion nouvelle.
En somme, dire qu’on est laïc du point de vue du jargon clérical veut dire tout simplement qu’on est chrétien. Ce que ne comprennent pas les maghrébins et autres arabes qui se disent laïc ou qui entendent instaurer un régime laïc si différent d’un État laïque. Dans le cadre de l’État, justement, la question devient un peu compliquée parce que la loi ne définit ni la laïcité, ni le laïc. Et si l’on devrait se placer dans le contexte que vous donnez, c’est à dire la neutralité de l’État, un des sens doctrinaux de la notion, cela signifierait qu’un laïc est un athée parce qu’il serait à la fois croyant et non croyant. Un moins un ne peut donner que zéro.
Sur le Pentateuque et l’Évangile, je dis que ce dernier intègre le Pentateuque. Ne pas confondre alors Évangile qui est la sainte Bible et les évangiles qui ne sont qu’une partie du nouveau testament. L’Évangile, si vous le voulez bien, constitue l’ensemble des enseignements du Christ, lesquels sont inspirés de l’ancien testament. C’est en ce sens que peut se comprendre le dire selon lequel il n’est point venu pour remettre en cause la Torah et les Prophètes. On en aura compris pourquoi il cite le psaume 22 au moment où il rendait l’âme dans les trois évangiles synoptiques. Luc parle de la remise de son âme aux mains de Dieu ; ce qui est bien différent.
Mahamat Seid Abazène Seid
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