@ Lorelei :
Je ne comprends pas ce que vous voulez dire dans votre dernier commentaire. L’enseignement, le nihilisme : à quoi faites-vous allusion ? Et parlez-vous du nihilisme russe ? Ou nietzschéen ? Ou celui de Cioran ?
D’autre part, êtes-vous psychologue ou médecin pour poser un diagnostic d’addiction ?
@ Selena :
L’expérience personnelle ne saurait valider un point de vue et permettre ensuite de l’appliquer à d’autres. Votre grande expérience est, comme vous le dites, limitée à une personne avec laquelle vous avez vécu. Je conviens que la proximité de vie est une expérience intense. Mais cette proximité ne permet pas de tout voir avec objectivité. La proximité compromet déjà la distance nécessaire indispensable à toute démarche de thérapeute (et poser un diagnostic est une démarche de thérapeute). Toute formation thérapeutique sérieuse fait relativiser notre expérience personnelle au profit d’une étude plus objective sur un panel de cas.
Pour ma part la remise en question de notre expérience individuelle et de la tentation que nous pouvons avoir d’en faire une vérité générale doit impérativement participer au questionnement sur soi. Cela permet de se distancer du narcissisme qui se traduit parfois par une survalorisation de sa propre expérience. Je parle toujours du cadre thérapeutique. Car en dehors, chacun peut se mettre en valeur comme il l’entend et n’est pas tenu de rendre ses affirmations vérifiables.
Mon impression, à vous lire, (mais je peux me tromper) est que vous voulez minimiser la parole, et, partant, la personne de Sabine. Dire sans la connaître qu’elle est une addicte revient à dire que sa parole n’est pas aussi importante qu’une autre. Je partagerais partiellement ce point de vue si l’on avait affaire à un réel diagnostic. Mais ce n’est pas le cas. Et quand je dis que je partagerais, ce serait plus sur la notion de fiabilité que sur celle de l’importance. Car après tout même la parole d’une personne addicte est importante. Mais elle n’est pas forcément fiable. J’introduis cette notion de fiabilité car si elle n’est pas clairement exposée dans vos commentaires, elle est suggérée par Lorelei :
« à la manière des gens addicts d’une x où y substance morte finit par atteindre les moyens de reflexion »,
propos dont vous ne vous démarquez pas donc avec lesquels vous êtes peut-être en accord. Vous semblez même - mais ce n’est pas aussi clairement exprimé - aller dans ce sens :
« Oui, elle a des discours d’une personne alcoolisée.
Que cela vous plaise ou non. »
Je continue sur cette question du diagnostic, point qui me titille venant d’une personne qui dit : « mon métier est d’apaiser les douleurs des autres ». Sans cet aspect thérapeutique revendiqué, je penserais que vous avez simplement commis un de ces excès de langage propre à internet. Mais là c’est différent puisque vous faites appel à une compétence professionnelle dans l’aide à autrui pour poser un diagnostic d’addiction et n faire une appréciation générale et dévalorisante de son discours. Je ne me fais pas l’avocat de Sabine, qui n’en a pas besoin comme vous le faites justement remarquer, et avec qui j’ai plutôt tendance à croiser le fer sur des désaccords assez vif. La question est bien celle du thérapeute ou du profane. Personnellement je ne me permets pas de dévaloriser le discours d’un malade à cause de sa maladie - si elle a été dûment diagnostiquée.
Vous dites travailler au sein d’hôpitaux, ce qui certainement vous donne de l’expérience. Mais je ne sais pas à quel titre ni dans quels hôpitaux, ni avec quel type de malade ou de maladies, et quand bien-même je le saurais je n’ai pas les moyens de le vérifier. Je ne peux donc savoir si votre diagnostic est fondé sur une compétence professionnelle particulière.
Autre point, et je vous cite : « Il est, plutôt mal venu de la part de quelqu’un qui écrit un article sur un sujet pareil, de venir défendre une personne qui agresse allègrement et grossièrement tout le monde sur ce journal. »
Je ne vois pas le lien que vous établissez avec l’article. Je n’ai pas vu dans le mot « Bêtise » de Sabine une agression. Je l’ai même trouvée plus réservée qu’à d’autres occasions. Mais sans doute l’avez-vous pris plus personnellement. En fait ce qui me dérange dans la phrase de vous que je cite, est qu’il semble que vous voudriez me dire ce que je dois faire ou non. Je ne devrais pas défendre telle personne pour telle raison. Cela, c’est votre point de vue. Et je le redis, je ne me fais pas l’avocat de Sabine mais de la notion de thérapeute.
Enfin je trouve très regrettable que vous vous permettiez une attaque personnelle aussi basse sur mon précédent billet :
« Vous avez dû en faire des dégâts en tant que thérapeute...comme beaucoup de ces thérapeutes auto-proclamés. »
Pardonnez-moi de vous trouver particulièrement vulgaire sur ce commentaire, d’autant plus que vous ne me connaissez pas et que jusqu’à présent, c’est vous qui faites le thérapeute auto-proclamé.
Et ceci :
« Je comprends que vous défendiez les inepties de Sabine lorsque l’on voit vos propres raisonnements. »
Ce n’est qu’une attaque ad hominem. Il n’y a aucun argument. Peut-être est-ce au prix de telles attaques que vous pouvez enfin quitter le personnage lisse qui doit être bien encombrant. Je comprends du moins qu’au fond, malgré des propos quelque peu lénifiants, vous n’êtes pas dans le dialogue mais dans l’attaque personnelle, une attaque très violente puisqu’elle met en cause une compétence professionnelle. Elle touche même à la calomnie quand vous assurez que j’ai « dû en faire des dégâts ». Vous défendez-vous du fait que je remette en question le diagnostic que vous posez sur Sabine, et que je remette en question votre compétence à pouvoir le faire ? Etes-vous simplement en train de vous venger ? Si c’était le cas, la nature cévenole contient en effet bien des noirceurs... Et j’ai l’impression que ce que vous dites de Sabine peut s’appliquer à vous : « une personne qui agresse allègrement et grossièrement ». Du coup je relis encore ceci de vous :
« Mon pari, mais qui existe déjà : révéler à l’individu cette soif de vie, de spontanéité, de confiance... » .
Je cherche vainement dans vos derniers propos une validation de cette phrase. En tous cas, pour moi qui aime beaucoup Monet et Debussy comme vous, j’ai quelque peine à trouver une affinité avec vous. Mais cela n’est pas grave : ce n’est pas le but de ce forum.
Veuillez m’excuser d’avoir été un peu long. Je vous souhaite une bonne journée.
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