@ lloren, Shiva, bert, Lorelei…
Si, il faut bien imaginer une société de remplacement et préparer les moyens de la mettre en place. C’est ce qu’avaient compris les indignés victimes de l’économisme il y a un siècle et demi.
Ils avaient compris aussi que la destruction du capitalisme, qui assure le fonctionnement de l’économisme, est nécessaire au remplacement.
C’est ce qu’avaient compris aussi les indignés conscients, munis d’un projet de remplacement et organisés qui ont tenté la révolution en Russie il y a un siècle. Mais ils se sont contentés de lutter contre le capitalisme (l’outil de fonctionnement) et pas contre l’économisme. Ils ont cru sottement qu’il fallait seulement un autre économisme, ils sont devenus à leur tour des productivistes et ils ont, comme leurs adversaires, détruit les richesses de la nature et méprisé les plus démunis au lieu de les servir comme ils prétendaient le faire
Ils ont établi leur dictature sur le prolétariat en prétendant faire exercer par le prolétariat une dictature définissant les nouveaux besoins et les moyens du changement.
Ils ont profondément méprisé la démocratie en prétendant établir des « démocraties populaires », ce qui, de toutes façons, dans le meilleur des cas, ne pouvait être qu’un moyen provisoire et non un objectif durablement justifié.
Ce que dit bert est juste : le travailleur n’est pas révolutionnaire, il est fatigué. Ou plutôt, il n’est plus révolutionnaire parce qu’il est fatigué et découragé par l’épouvantable dérive stalinienne
Les changements, qui doivent bien être radicaux, doivent se faire en utilisant plus de démocratie et non pas « provisoirement » moins comme on le croit stupidement lors de toute nouvelle tentative.
»Faire dégager les usurpateurs« ou »démilitariser" sont="sont" des="des" expressions="expressions" sans="sans" objectif="objectif" ne="ne" doit="doit" jamais="jamais" oublier="oublier" contrairement="contrairement" ce="ce" dit="dit" tout="tout" le="le" temps="temps">le capitalisme fonctionne bien, il est très efficace et ce n’est pas parce qu’il ne le serait pas qu’il faut le détruire. C’est parce qu’il est injuste et injustifiable, scandaleusement inhumain.
Mais il fonctionne très bien et, par exemple, là encore contrairement à ce qu’on dit, c’est parce que des entreprises licencient qu’elles fonctionnent bien, qu’elles sont compétitives et dégagent des bénéfices. Elles les dégagent parce qu’elles ne gardent que les travailleurs dont elles ont vraiment besoin.
Les licenciements, les délocalisations, la baisse progressive des revenus du plus grand nombre, la destruction des richesses de la nature sont très logiques, très « normales » quand la « raison de vivre » de la société est l’économisme. Ce sont des nécessités pour le bon fonctionnement du capitalisme.
Et ses »crises" fussent-elles="fussent-elles" aussi="aussi" graves="graves" que="que" la="la" actuelle="actuelle" ne="ne" sont="sont" pas="pas" des="des" crises="crises" dans="dans" ce="ce">crises internes, des avertissements, internes au système, qu’il y a des limites à ne pas dépasser si l’on ne veut pas que les victimes restent "fatiguées sans volonté de vrai changement« .
Ceux qui s’indignent ne doivent pas le faire seulement "parce que ça fait du bien, sur le moment« . Ils doivent s’indigner en élaborant un projet de remplacement de la société actuelle par une société réellement socialiste.
Cette société devra être plus démocratique et elle devra organiser une répartition radicalement différente des richesses naturelles et des fruits du travail de tous, privilégiant dans tous les cas de figure ceux qui ont été mis par l’économisme dans la plus misérable situation.
Et puis, osons le gros mot, celui qui, actuellement, est considéré plus que jamais comme une insanité : il faut construire cette société de remplacement dans la décroissance
Dans la décroissance voulue, parce qu’elle est absolument indispensable à la préservation des moyens naturels de la vie de l’humanité, et non pas, comme aujourd’hui, dans la décroissance subie parce qu’inéluctable, mais niée par ceux qui veulent maintenir l’indéfendable économisme, dont ils profitent en méprisant les autres. Surtout les plus pauvres.
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