Le déficit public continue de battre des records au Royaume-Uni, malgré un plan d’austérité sans équivalent parmi les grands pays européens, ce qui alimente les doutes sur la stratégie d’un gouvernement ayant beaucoup misé sur le redressement des finances du pays.
Selon des statistiques officielles publiées mercredi, ce déficit a atteint 13,8 milliards de livres (15,9 milliards d’euros) pour le seul mois d’août. Soit une hausse de plus de deux milliards par rapport à l’année précédente, avant la mise en oeuvre de coupes budgétaires draconiennes.
Les bibliothèques municipales ferment par centaines, les allocations sociales diminuent et 110.000 emplois ont été supprimés pendant l’été dans le secteur public. Mais les comptes de l’Etat s’en ressentent à peine, malgré une légère amélioration sur les cinq derniers mois cumulés.
Résultat : le gouvernement doit continuer d’emprunter à tour de bras pour boucher les trous et la dette publique s’envole. La croissance, elle, rétrécit comme peau de chagrin, avec un effet négatif immédiat sur les recettes fiscales.
Le Premier ministre conservateur David Cameron a promis de contenir en 2011/2012 les emprunts publics du pays à 122 milliards de livres (soit un déficit de 7,9% du PIB), contre près de 140 milliards l’année précédente.
Mais peu d’experts croient désormais que le but puisse être atteint.
Une récente étude du Financial Times, qui a reçu un large écho, évoquait un « trou noir » de 12 milliards de livres entre l’objectif annuel affiché et le résultat probable. Le Royaume-Uni reviendrait alors quasiment à la case départ malgré les énormes efforts consentis.
A méditer , ils sont plus malades que nous
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