Cette femme n’est ni folle, ni bonne à enfermer. Elle est tout simplement excédée par sa condition modeste obligée de prendre le métro tous les matins, tous les soirs de se rendre au travail pour quelques livre sterling en fin de mois. Supposons. Dans le métro que rencontre-t-elle ? Des gens de conditions modestes comme elle, noirs, blancs, jaunes, de différentes religions, couches subalternes de la société, amassées en Angleterre, par un appel d’air des pays riches. Un miroir aux alouettes leur promettant un avenir meilleur, et qui les abandonne ensuite dans le cycle infernal du communautarisme, la forme la pire du racisme institutionnel et étatifié. Une sorte de néo-colonialisme très pervers comme savent l’être les schyzophrènes qui dirigent ce monde.

Cette femme avec son petit garçon sur les genoux, elle, oui, me fait de la peine, tout autant que les noirs et les polonais qu’elle est sensée insulter. Car de quoi est-elle victime, cette femme, qui si elle réfléchit bien, si elle prend le temps d’abandonner les stéréotypes imposés par la ligne directrice du « politicaly correct » qui sévit depuis des décennies, pour justement instaurer le nouvel ordre mondial, au profit de l’oligarchie, eh bien, elle est victime de la propagande ultra-libérale européiste, tres perverse puisqu’elle s’adesse en priorité aux plus démunis, aux plus défavorisés, en dressant les populations les unes contre les autres, en agitant le chiffon rouge du racisme, alternativement avec celui de l’anti-racisme, tout et son contraire, destructeur, destabilisateur, et puis elle est comme les autres, victimes de cette insupportable pression du tout-sécuritaire qui devient la norme partout dans les pays européens, à l’image des States. L’Angleterre d’ailleurs est à la pointe de la surveillance électronique des individus. Et ça ça fait un peu plus mal que d’avoir à partager quelques HLM ou allocations avec des immigrés.

Mais l’Ultra-libéralisme, de Cameron, à Sarkozy s’en nourrissent, comme la bête monstrueuse se nourrit d’elle-même.. C’est comme ça. A moins de prendre par la main, cette jeune femme excédée, malheureuse, jalouse du bien être médiocre et minable des immigrés qui sortent de la mouise africaine ou asiatique, pour expliquer à cette femme-là, qu’elle mérite d’être tancée sur les principes moraux et humains, à savoir de respecter son prochain, cette femme ne mérite pas la sévérité de la sanction qui lui a été imposée.

Une sanction ridicule, une sanction qui fait partie du spectacle ! De notre société hyperbolique, cette société de perdition, où justement les esprits non préparés à l’affronter cette société,regardent juste autour d’eux, comme cette anglaise, la misère quotidienne des voyageurs du métro, comme un miroir de sa propre déchéance, médocrité, indigence, pauvreté, peu importe le terme.

Cet enfant, qu’elle a sur les genoux, joue un rôle primordial dans ce tableau éloquent d’un millénaire qui commence si mal. Il est la projection de la société schyzoprène qui nous environne, qui nous broie, qui broie cette pauvre femme et tous les autres voyageurs autour. Tout ce qu’elle a vécu avant cet incident, nous ne le connaissons pas, et ne le connaitrons sans doute jamais.

Mais sans excuser ses diatribes qui ressemblent plus d’ailleurs à un appel au secours, et symptomatique, que les culs au haud sur leur chaise, les gourous interpretent comme un acte des plus répugnants, que ce soit les flics de Londres, ou les parlementaires moisis du parlement londonien, elle est victime au même titre que les personnes qu’elle insulte.

De qui ? De quoi ? De la délation, en plus qui vient se rajouter à son mal-être profond. Car au-dessus du métro, à l’air libre, existent des gens qui s’emploient, eux, à la manipuler, à manipuler les foules, à leur faire croire que c’est la faute de l’autre, celui qui ne lui ressemble pas. Et qui pourtant est son semblable, la classe défavorisée que l’on s’ingénie à diviser et à pousser à la haine réciproque et collective. Cette femme sera condamnée pour racisme.

Que va ressortir de cela. Une haine encore plus féroce à sa sortie de prison, contre les immigrés parce que cette sanction par sa sévérité , l’aura non pas dissuadée, mais renforcée dans sa certitude que l’autre, son semblable, son frère, veut lui voler le peu qu’elle possède. 

Au dessus,il y a les puissants, les responsables. Les vrais resonsables ! Ceux qui méritent l’opprobe. Ceux qui en rient, tout en se drapant dans le rôle du moraliste ! Les pourris, les vrais racistes, les propagandistes, qui défèquent sur le monde.