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easy easy 10 décembre 2011 14:36

Il y a à faire des propositions et je vous félicite d’en faire.

Je trouve que vos propositions sont pour plusieurs, convenues, rebattues, en vase communiquant et non racinaires.
Par exemple, transférer la taxe d’habitation aux proprios c’est du pur vase communiquant archi inefficace car il aboutira à une augmentation automatique des loyers, ça ne produit aucune valeur de plus et c’est absurde à l’entendement puisqu’une taxe d’habitation frappe celui qui habite.


Il y a un problème économique, financier, politique (je parle ici de la mécanique qui fait les élus") et éthique.

L’éthique : Prenons un exemple. Le viager. Voilà un principe que personne ne songe à dénoncer et qui pourrait pourtant assez facilement être démontré comme étant pervers. Si le principe du viager qui est fondamentalement pervers est accepté sans broncher par tout le monde tant par leurs rentiers que par leurs acheteurs, c’est preuve que mille autres choses perverses sont admises comme normales.
 
L’autre exemple, qui nous concerne plus couramment, c’est l’emprunt d’argent. Il serait salutaire que nous convenions d’abord que le fait d’emprunter de l’argent a quelque chose de malsain. Se voir accorder tout de suite un moyen d’acheter ou de rembourser sur la base d’une promesse au prêteur et à soi-même de produire plus tard sa contre valeur est malsain et conduit à une tournure d’esprit en cavalerie, en déni de réalité et en procrastination à la fois. 
Il faut absolument développer cette mise en examen du principe du prêt. 

Et une fois qu’on aura ouvert les yeux sur cette perversion, nous pourrions convenir de pratiquer tout de même le jeu du crédit mais avec le souci constant qu’il soit le plus sain et éthique possible.
Nous pourrions réfléchir à l’éthique-tout-de-même d’un prêt à taux négatif.
Nous pourrions réfléchir à l’éthique-tout-de-même d’un prêt à taux zéro.
Et nous pourrions réfléchir aussi à l’éthique-tout-de-même d’un prêt à taux +2%, peut-être 3%, peut-être +4 % mais jamais au-delà. 

Nous pourrions réfléchir, toujours de manière éthique, à la durée et convenir que les emprunts sur plus d’un an ont quelque chose de trop spéculatifs, trop optimistes. Ce qui nous conduira à admettre qu’il ne faut plus permettre que les emprunts à durée très courte. 

Et ce travail de mise en examen touchera tout le monde, tant les banquiers que ceux qui les sollicitent. Il est capital que toutes les parties conviennent qu’il soit indispensable de rompre avec la culture de la dette sans considérations autres que fortement spéculatives. 

Nous ne vivons pas une crise de la dette en tant que chiffre devenu trop lourd. Cette surchage est bien réelle mais elle ne fait que révéler la perversion du principe même de la dette. Nous vivons en réalité la crise du jeu de la dette, du dettisme. 

C’est certes la surcharge qui nous noie mais les colmatages en transferts en vase communiquant ne nous sortiront pas de la noyade. Il nous faut surtout sortir de la logique de la dette car elle conduit automatiquement à ce que des endettés empruntent encore plus, qu’ils acceptent des taux lourds et que des hypercapitalistes ciblent pour les surcharger tout en prenant l’allure de sauveteurs. Le principe même de la dette conduit inévitablement à quelque système en Ponzi où chacun spécule sur « Plus tard, toujours plus tard »


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