Quelques nouvelles de cette riante immigration (tant que c’est pas chez moi...)
« M. Jean, dans une cité de la région parisienne : »Tout le monde se fout de notre sort«
Quand tout cela a-t-il commencé à déraper ? »C’est difficile à dire. Quand on s’aperçoit des choses, c’est trop tard.« M. Jean situe tout de même le basculement dans les années 1980.
La cité a commencé à accueillir des familles délogées des squats de Paris qui entravaient les projets immobiliers de prestige dans la capitale. »Elles ont commencé à s’installer à un bout de la rue et puis ont remonté à chaque appartement libéré. On mettait quatre personnes dans un logement et on en voyait d’autres arriver avec des valises d’on ne sait où. Très vite, les gens se sont entassés dans des F3.«
Quand il s’agit de décrire les nouveaux venus, le discours s’embarrasse un peu, les mots deviennent encombrants, le vocabulaire forcément connoté. Alors on cherche, on change : les étrangers, les immigrés, les Noirs, les Africains, les Arabes, les Maghrébins. Les anciens habitants, eux, sont partis, appartement après appartement.
Autres circonvolutions, contorsions de langage pour décrire cette population en fuite : les Français, les Gaulois, les Blancs. Mme Françoise et M. Jean sont restés. »
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