Bonjour la râleuse, assez d’accord (sauf sur le fait d’aller me faire ceci cela, que ce soit chez les grecs ou pas d’ailleurs)

L’insulte est rarement... pertinente. Et le gros du troupeau ignore souvent et le sens du mot et l’histoire qu’il peut y avoir derrière.

Ainsi, je ne peux que sourire quand on traite d’intégriste ou de fondamentaliste un croyant fervent qui n’aspire qu’à vivre au mieux sa foi.

Sinon et outre le savoir, le souci premier semble être le manque d’imagination. Il n’y a qu’à lire le grand Greg pour s’en convaincre, l’insulte érigée en Art :

A propos de Lefuneste (tout un programme déjà) : « Il fût un temps où sa ressemblance avec le petit Jésus lui valut un triomphe… la décrépitude l’ayant frappé à l’âge de 3 ans, il s’est recyclé en cuistre. »

Ailleurs, ledit Lefuneste à Achile Talon « ... Parfaitement Môssieur vous avez un gros ventre ! Et je pèse mes mots ! Si on montrait votre photo à une baleine, elle croirait à une publicité pour fortifiant et se sentirait débile ! Je parie que traduit en ligne droite, votre équateur personnel ferait à peu près la distance Paris-Moscou ! On ne peut même pas dire que l’obésité vous guette : Il lui faudrait des lunettes noires pour soutenir pareille vision, la pauvre !

Pour résumer ma pensée, je vous trouve monstrueusement gras à lard, Eh Diplodocus gélatineux que vous êtes !
Et il n’y a plus que votre nez qui soit capable de faire contrepoids à un monument pareil ! »

Sans oublier les insultes plus élaborées après des échanges des plus savoureux :

-« Talon, je donnerais une fortune pour qu’on ne me parlât plus d’argent ! »

- « Mh ? Excusez-moi Lefuneste, je rédigeais un chèque... Vous disiez ? »

-« Je disais et je dis toujours que mon âme de poète s’effrite en particules consternées sous le poids du matérialisme ambiant !
J’en ai assez de faire des comptes ! Je suis allergique aux écritures ! Le seul mot d’économie me donne des petits boutons ! Je veux rayer les chèques barrés de ma vie ! De l’air, Talon ! »

-« La noblesse de cet élan n’a d’égale que l’envergure de son inconséquence. Je salue : ce n’est pas à la portée du premier irresponsable venu. Cela dit, comment réglez-vous donc vos petits frais et vos grosses dettes ? »

-« Avec des sous, hélas !
Des sous que je ne confie à personne ! Une tradition séculaire chez les Lefuneste qui, de père en fils, se sont appauvris dans le mépris ricanant des mécanismes financiers aliénants de l’opulence galopante ! »

-« Vous m’évitez de longs voyages Lefuneste...

...En vous regardant, vous, mon simple voisin, plus besoin d’aller étudier au loin les coutumes désopilantes des rares peuplades où l’ordinateur n’a pas encore remplacé le tam-tam... »