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Philippe (---.---.23.9) 11 juillet 2006 15:51

J’aimerai apporter quelques réflexions pratiques à l’article ci-dessus : tout d’abord, il n’est pas systématiquement vrai que l’obligation du ministère d’un avocat ou avoué pour ester en justice conduirait à priver le citoyen de l’accès à la justice : nombre d’affaires, et notamment pénales, sont à l’initiative d’avocats, qui conseillent à leur client susceptible de bénéficier de l’aide juridictionnelle de porter l’affaire au pénal, en espérant par ce biais obtenir des preuves que le justiciable n’arrive pas à se procurer dans une instance prud’homale par exemple. Certains avocats vivent ainsi de l’aide juridictionnelle...

Si le ministère d’un avocat ou d’un avoué est nécessaire, c’est le plus souvent pour 2 raisons : tout d’abord, permettre l’accomplissement des formalités obligatoires et le respect des délais de dépôt des actes : la procédure, tant civile, que pénale et administrative, est un élément essentiel du droit et de la justice, et n’est pas maîtrisée par le citoyen lambda. Ensuite, l’avocat a la charge de vérifier la régularité de la procédure, et veiller au respect des droits de son client.

Imaginons que le ministère d’un avocat ne soit pas obligatoire : comment ferait un justiciable illétré ( et il en existe plus que l’on ne veut bien l’admettre ) pour demabnder justice ?

Mais je veux bien admettre que certains avocats abusent de leur situation de domination vis-à-vis des justiciables, et ne s’intéresse pas toujours avec l’attention requise sur des dossiers peu importants à leurs yeux. D’un autre côté, pour être cynique, qui ne fait pas plus de courbettes à un client qui achètent en gros qu’à un client qui achète au détail : les avocats ont leur boutique à faire fonctionner, leur famille à nourrir... Je ne suis pas favorable à l’introduction de citoyens au sein d’organes comme le Conseil de l’Ordre des Avocats, tout comme au sein du Conseil Supérieur de la Magistrature, en raison de l’inculture de la plupart des citoyens des affaires de la justice et de la difficulté de l’acte de juger : lorsque l’on voit certains jurés en cours d’Assises, il y a de quoi avoir peur... J’en profite pour rappeler que personne, au sein de la commission médiatique d’enquète parlementaire, ne s’est posé la question de savoir pourquoi une Cour d’Assises avait innocenté certains et condamnés d’autres... Si une responsabilité des magistrats doit exister ( et elle sera dangereuse pour la justice ), son pendant sera nécessairement une responsabilité des jurés qui condamnent par erreur, même si le vote est secret... J’arrête là, bonne journée


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