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HORCHANI Salah HORCHANI Salah 12 janvier 2012 18:21
« Manouba, le crime !
jeudi 12 janvier 2012

Par Ali Gannoun
Directeur de Recherche
Université Montpellier 2

Je ne vais pas y aller par quatre chemins, ce qui se passe à l’université de Manouba est un crime, un crime contre les citoyens, la science, le pays, l’état et la république. Transformer un établissement d’enseignement supérieur en souk Oukath (sans les poètes) est une agression dont la Tunisie entière est en train de subir les conséquences. Elle témoigne de la démission de l’état et à l’installation de l’anarchie. Tous les dépassements qui ont eu lieu dans le pays ont une relation très étroite avec le laisser-aller qui règne dans cette Université. 

L’agression des journalistes, les manifestations non spontanées organisées par des mercenaires pour soutenir le gouvernement provisoire, l’absence totale de bonnes perspectives économique et l’état général du pays témoignent de la gravité de la situation.

La dérive totalitaire qui est en train de s’installer en Tunisie sonne définitivement la fin de l’état de grâce suscité après les premiers jours de la révolution et annonce l’entrée du pays dans une très grande récession économique et un large pourrissement politique dont on ne voit nullement la sortie. 

Le gouvernement provisoire est un cas unique dans les démocraties modernes. 3 présidents (république, constituante et gouvernement) reçoivent les instructions d’un Cheikh sans aucun titre officiel sauf la présidence d’un parti politique. 

La confusion, volontaire ou involontaire, est indescriptible et n’inspire aucune confiance. L’humeur du tunisien est morose et l’angoisse s’est définitivement installée dans son esprit. 

Dans ce contexte, les afghans, saoudiens et yéménites, de passeports tunisiens, ont conquis la faculté de lettre pour s’en servir comme laboratoire de leur projet de société et de base arrière pour préparer la confiscation définitive des libertés en Tunisie. Le silence assourdissant du ministre de l’enseignement supérieur le rend complice de ce crime, au même titre que le premier ministre et le ministre de l’intérieur.

Devant la lâcheté du pouvoir et face à cette destruction organisée de la science et de la connaissance ; il faut réagir, par la force s’il le faut, pour mettre fin à l’invasion des ennemis du progrès. L’université appartient au peuple souverain et doit servir la plus large majorité des citoyens. Ceux qui prétendent que ce lieu ne leur convient pas, ils peuvent s’installer ailleurs et profiter de la manne pétrolière de leurs maîtres. 

Aujourd’hui l’université est victime d’attaques en règle d’une bande qui pratique le terrorisme intellectuel et qui cherche à détruire l’avenir d ’Ouled Echaab », ceux qui n’ont pas les moyens d’aller se payer les universités occidentales. Les preuves de ce crime barbare se trouvent dans les coeurs, les esprits et les regards des parents dépités. 

Est ce le régime de Pol pot qui est le nouvel exemple de gouvernance en Tunisie ? Les khmers rouges (les Kamisses blancs) ont changé de tenues. Pour le voir il suffit de prendre le métro et d’aller à l’université de Manouba !! 

Le crime est caractérisé et l’initiation au génocide intellectuel est amorcée. 

Vite, il faut démarrer la lutte, vite, vite et très vite...
 !...AH... !".

 Salah HORCHANI

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