• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


HORCHANI Salah HORCHANI Salah 21 janvier 2012 10:15

« Nouvelles de la Faculté des Lettres de la Manouba (Tunisie)
(Tunis, le 20 janvier 2012)

Par Habib Mellakh
universitaire, syndicaliste.
Département de français, Faculté des Lettres de la Manouba (Tunisie)

Décisions de l’assemblée générale syndicale de la Manouba : :
- Tenue des examens à la Manouba : un défi à gagner
- Port du brassard rouge durant toute la semaine des examens en signe de protestation contre la violence dans les établissements d’enseignement supérieur

Personne n’aurait parié, il y a une dizaine de jours, un denier sur la tenue des examens à la Faculté des lettres, des Arts, des Humanités de la Manouba à la date retenue par le conseil scientifique pour le démarrage de la session, c’est-à-dire le 24 janvier prochain.

Tout le monde appréhendait le pire en raison du mépris des dispositions règlementaires affiché ostensiblement par les sit-ineurs, à cause de leur recours à la violence, à l’intimidation dans l’intention d’imposer la légalisation du niqàb et à une stratégie de l’escalade en vue de hâter le pourrissement de la situation.

Mais la conjugaison des efforts du syndicat, du conseil scientifique, de la commission des jurys d’examen, de l’administration et les promesses faites par le ministre de protéger la faculté par un dispositif sécuritaire empêchant les personnes non concernées par les examens d’y accéder, a accru les chances d’un déroulement normal des examens, estiment les enseignants de la Manouba réunis hier, sous l’égide de monsieur Maher Selmi, secrétaire général adjoint de l’URT de la Manouba, en une assemblée générale commune et décidés à gagner le défi de la tenue des examens.

Mais ils continuent à revendiquer la publication par le ministère, dans les meilleurs délais et de préférence avant les examens, d’un texte juridique appuyant leur position sur le niqàb. Seule, une mesure pareille est, à leurs yeux, susceptible de priver les sit-ineurs de l’argument du vide juridique qu’ils se plaisent à invoquer pour poursuivre leur sit-in et la perturbation des cours. Elle ébranlera, par ailleurs et à coup sûr, chez ces derniers la conviction, née à la suite des déclarations ambigües du ministre lors de son dernier passage sur le plateau de Hannibal TV, que le ministère n’est pas insensible à leur cause et leur fera lâcher du lest.

Les enseignants se sont engagés à se mobiliser durant toute la semaine des examens pour assurer le déroulement normal de la session et à être présents même pendant les séances où ils ne sont pas concernés par les surveillances. Ils ont également mis en garde contre les risques d’interruption de la session à n’importe quelle étape de son déroulement si des perturbations étaient provoquées.

Les violences dont les institutions du supérieur ont été récemment le théâtre ainsi que les agressions dont les enseignants ont été les victimes, et particulièrement celles qui ont touché au début de cette semaine la Faculté des Lettres de Sousse, ont suscité l’indignation générale.

Les enseignants ont également passé en revue les agressions dont ils ont été les victimes à la FLAHM durant la semaine ainsi que celles qui ont touché, en octobre dernier, une collègue de l’Ecole Supérieure de commerce de la Manouba, pourchassée et abreuvée d’insultes par des étudiants à qui sa tenue vestimentaire ne plaisait pas et une autre collègue de l’Institut des Beaux arts de Kairouan, coupable d’avoir proposé l’étude d’une œuvre de Michel-Ange. Ils ont décidé le port du brassard rouge durant toute la semaine des examens en signe de protestation contre ces agressions.

Par ailleurs, ils ont décidé de poursuivre les travaux de l’assemblée générale le lundi 23 janvier pour un suivi de la situation. »

Salah HORCHANI


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès