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Voltaire Voltaire 16 janvier 2012 13:14

L’analyse ne manque pas d’intérêt, surtout au niveau de la stratégie de Nicolas Sarkozy, mais elle méconnait d’autres facteurs essentiels de cette campagne.

Sur le fond, il est exact que les chances de réélection du président sortant, face à un autre candidat « éligible » (Hollande ou Bayrou), sont très faibles. Nulles face à Bayrou, elles exigeraient de donner à Bayrou carte blanche dans un futur gouvernement pour récupérer un vote centriste qui lui est actuellement très défavorable, ce que peu d’UMP accepteraient. Le bilan du chef de l’Etat et la crise actuelle qui souligne son échec ne lui permettent pas de proposer une candidature très crédible, quelques soient ses talents de candidat.

Très logiquement, sa stratégie est de taper dur sur Hollande, afin de repasser devant lui au premier tour et d’entretenir l’espoir. Mais ce que l’on peut constater actuellement est un effritement parallèle des deux hommes dans les intentions de vote, au profit de Le Pen et Bayrou, ainsi que de Mélanchon. Sans entrer dans des considérations de fond ici, Sarkozy doit faire face à un problème de vases communicants : en renforçant Le Pen par des mesures ou déclarations droitières, il s’affaiblit mécaniquement au centre, en faveur de Bayrou. Faute de disposer d’un capital de départ suffisant en voix, sa statégie risque donc de le laisser au mieux en seconde position, car Hollande peut aussi, mécaniquement, bénéficier d’un report de voix / vote utile à gauche en cas de menace trop élevée de l’extrême droite.

En réalité, l’effritement de Hollande à l’heure actuelle me semble surtout due à sa propre faiblesse plutôt qu’aux attaques de la droite. Faute de pouvoir pleinnement se dévoiler tant que Sarkozy n’est pas officiellement candidat, il doit gérer une attente et répondre à une crise économique qui ne lui est pas favorable (les mesures à prendre impliruqraient nécessairement des efforts au niveau des dépenses publiques, et donc mal perçues par son électorat fonctionnaire, et des mesures en faveur des entreprises, mal vues par son propre parti). A l’opposé, celle-ci favorise Bayrou et Le Pen dans la mesure où ils représentent des solutions plus en rupture.

A l’heure actuelle, bien malin qui peut prévoir les qualifiés au second tour, mais je pense qu’il sera difficile à Sarkozy de se maintenir au dessus de 20%, malgré la persistence d’un électorat conservateur qui le soutient.


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