Beaucoup de passion, et quelques insultes dans ces commentaires. Rien de neuf.
Cependant, je crois que l’on peut se poser une question :
nous vivons, paraît-il, dans un Etat de droit.
si un parti politique prône des valeurs qui mettent en péril la démocratie, il faut l’interdire.
à ce moment-là, il ne sera plus un danger, puisqu’il sera interdit d’élections.
Si par contre un parti politique est autorisé, et quel que soit le nombre d’électeurs susceptibles de le choisir ( cela n’apparaîtra que le jour de l’élection), le principe de démocratie veut qu’il puisse présenter une candidature aux suffrages.
Ainsi à une certaine époque, un Parti ouvertement non-démocratique et largement subventionné par un Etat étranger totalitaire a-t-il pu se présenter à d’innombrables élections, jusqu’à sa belle mort et sa quasi-disparition.
La sanction en cas d’échec (moins de 5% de voix) est prévue : c’est le non-remboursement des frais de campagne.
Cela ne peut être constaté qu’après l’élection, et non avant.
Appliquer les deux mesures en simultanéité, c’est tout simplement une double-peine, et tenter de pénaliser financièrement après le vote ceux que l’on n’aura pu empêcher de se présenter.
Faire préventivement « parrainer » une candidature par des élus qui sont tous, peu ou prou, rattachés aux partis politiques déjà installés dans le fromage ( même ceux qui se prétendent « sans étiquette » font partie de ce système), apparaît donc comme une escroquerie qui met directement en péril le principe même de démocratie.
Je ne vois pas à quel titre de quelconques élus peuvent décerner un brevet de « respectabilité démocratique », et je crains que cette absence de MPL, si elle se confirme, ne soit de très mauvais augure pour une démocratie à la française dont le discrédit est patent.
Cela ne pourrait qu’inciter des citoyens empêchés de s’exprimer normalement, à s’aventurer dans des actions non-démocratiques.