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easy easy 10 février 2012 12:08


Où voit-on les authentiques descendants de Voltaire, de Lafayette, de Danton, de Lavoisier, de Curie, de Blériot, de Goethe, d’Edison, de Leclerc, de Lyautey, de Hugo, de Bigeard, se servir de l’oeuvre de leur ancêtre pour fanfaronner et se valoriser sans frais ?

D’un bel héritage, on doit profiter discrètement et ne jamais grimper dessus pour crâner.

Un héritage, même pécuniaire mais surtout moral, est toujours fragile au décorticage. A peler l’oignon, on y trouvera toujours du sang versé. Tiens, Heinrich Schliemann, le découvreur de Troie ; si on creuse son parcours, on y trouvera des ruses et profits. Tous les slips ont été salis. Les gloires sont donc ce qui reste de positif d’une somme de faits honorables et de faits qui le sont moins. Lors de polémiques, si l’on ne rappelle pas ce principe, si l’on en reste à mouliner artificiellement que les gloires ne sont que parfaites, on ne peut qu’inciter les contradicteurs au décorticage et se retrouver marri, incendié.
 
Dans tous les pays, dans toutes les cultures, dans toutes les ethnies, dans tous les villages, dans toutes les familles, les titres de gloire collectivisés sont fragiles au décorticage, nécessitent de l’entretien amoureux et ne valent que d’un côté de la frontière. Ca vaut même pour la gloire de notre Belle que nous lustrons dans notre maison, qui serait très vulnérable aux examens sévères et dont la préciosité n’est pas reconnue au-delà de notre porte.

On se perdrait en conjectures à débattre des valeurs non exactement traduisibles en termes comptables si l’on ne posait pas ce préalable. Et s’efforcer frénétiquement à traduire des valeurs virtuelles en valeurs pécuniaires serait nous enfoncer encore et toujours dans le chiffrisme du matérialisme.


Il en découle que dans une collectivité donnée, concernant les valeurs qu’elle astique austerlitzement et replace soigneusement sous vitrine dans ses chapelles, celui les sort, qui les brandit, qui s’en sert comme épée, qui les place en pointe d’une attaque et les expose donc forcément à subir des dégâts, celui-là est un bon à rien qui abuse de sa collectivité. Celui-là se sert d’héritages dont il n’est pas digne. Celui-là n’est pas un héritier mais un profanateur, un voleur, un lâche et un vandale.

Répondre pied-à-pied à Claude Guéant en ouvrant la discussion sur la valeur de nos gloires c’est ne pas avoir remarqué le hold-up qu’il vient de commettre sur un bien ne lui appartenant pas et sur lequel il n’avait que le droit commun de le laisser immobile dans sa chapelle.

 


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