En un sens je comprends (sans accepter) le discours de @joletaxi dans sa logique : il est peut-être de ceux qui croient trop que le nucléaire est sans risque et que les accidents précédents ne sont que des épiphénomènes.
Et quand bien même des doutes planent, la logique est de dire : « mais que faire d’autre pour avoir de l’énergie ? de toute façon il aura un risque à tout, faut bien accépter le risque pour avoir le petit confort ».
Petit système de pensée copié-collé de nos politiques...
Le raisonnement occulte cependant le fait que le monde capitaliste est un monde sale, et que le risque en question est multiplié par mille et plus car la question du coût se traite au détriment de la sécurité. Ce qui est particulièrement inadmissible pour le nucléaire, ou la menace (plutonium par exemple) ne disparaît pas à l’échelle humaine.
Le raisonnement est de dire que de toute façon le renouvelable ne peut pas suivre, qu’il faut bien faire avec ce qu’on a... qu’on résoudra les problèmes, etc...
Bien entendu c’est du formatage politique surtout en France. Qu’on ne fait que découvrir peu à peu ce qui signifie les enjeux de sécurité énergétique. Que de plus en plus de pays s’orientent vers le renouvelable, et que les technologie existent, fonctionnent ou demandent encore un peu de recherche.
Même les compagnies pétrolières ou Aréva ou Véolia mènent des recherches environnementales. il avancent comme argument (ou préfèrent laisser supposer) que c’est pour faire un simple geste vert pitoyable. Vu le peu d’argent qu’ils y mettent, ça semble crédible. mais c’est peut-être voulu pour ne pas attirer l’attention en laissant penser qu’elles doutent de l’avenir.
Mais il y a aussi l’idée de ne pas perdre complètement pied sur le renouvelable car il deviendra incontournable un jour. Et puis on ne sait jamais si le vent politique venait à tourner...
Les énergies fossiles deviennent instables et plombent la croissance malgré un prix artificiellement bas. C’est une chose qui pourrait changer avec la crise, car les marchés y sont dessus. Ils sont sensibles à la récession économique. Tous le discours a toujours été de faire comme si ces énergies étaient infinies. Dans la pratique on voit bien qu’il y a d’autres facteurs comme l’Iran pas exemple. Ces énergies sont dans des pays instables.
Et puis ça on le sait, le pétrole n’est pas remplaçable dans ses applications par le gaz. Et tous les substituts de prolongement sont des énergies sales. Or les technologies viennent pour remplacer. il faut juste les aider. Et c’est bien parce qu’il faut un modèle cohérent de transition qu’il ne faut pas tarder. Ça prendra du temps.
La crise, la dette, la santé humaine menacée, sont des effets des problèmes géopolitiques de l’approvisionnement énergétique qui est à la base déficient. L’énergie est la base de toute technologie.
Tenez un simple calcul : si le pétrole venait à manquer totalement (carburant) et que les réacteurs de centrale doivent êtres arrêtés, le manque de refroidissent des circuits secondaires des piscines et des réacteurs engendreraient une fonte des combustibles, donc Fukushima à son terme. soit au bas mot des centaines de fois Tchernobyl (voire un millier) une semaine seulement plus tard, une fois le carburant épuisé et l’eau des piscines radiolysée (évaporée par chaleur). A multiplier hélas par le nombre de centrales dans le monde, plus les site de retraitement...
C’est cela le prix de la dépendance énergétique. si plus une goutte de carburant n’arrivait pendant trop longtemps, pour la plupart des sites Français cela deviendrait tout simplement une réalité. Même chose en cas de panne d’eau sèche sur des sites ou toute autre panne directe (rupture sur fissure au réacteur ou dans les circuits autour). Or on sait que le métal devient cassant avec la radioactivité et que tout n’est pas remplaçable/réparable.
Autant dire que le risque est majeure surtout avec le temps. couper volontairement complètement le robinet du pétrole serait un risque que personne ne prendrait sauf un terroriste fou. mais le reste n’est pas contrôlable pour autant. On ne fait que partir du principe que ça ne peut arriver et qu’on va maîtriser au pire. or rien que le dernier rapport de Greenpeace prouve qu’il n’en est rien. il suffit de le lire.
Après ça que dire de plus ? si personne ne veut même croire les rapports officiels... qui sont long et chiant rien que pour décourager les gens mais greenpeace a fait un travail plus accessible.
Que dire ? c’est que l’information manque, tout simplement, quand la désinformation règne.
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