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Pie 3,14 3 mars 2012 12:05

Un article lamentable qui laisse de côté quelques évidences.

Depuis 10 ans, la droite n’a cessé de faire baisser les impôts directs. Ce sont les plus aisés qui en ont profité. Ainsi le taux d’imposition sur la tranche supérieure est passé de 52.8% en 2002 à 41% aujourd’hui.

Avec le bouclier fiscal et les multiples niches fiscales, les très riches ont été, pour la plupart moins imposé qu’un cadre moyen sous l’ère Sarkozy. C’est le cas de Liliane Bettencourt qui en proportion, est moins imposée qu’un petit cadre. Au passage, ces baisses n’ont pas provoqué le retour des exilés fiscaux.

La droite ne cesse de répéter que la crise est d’une violence extraordinaire, sans équivalent dans le passé récent. Elle oublie de préciser que notre endettement publique est en partie lié à ces 10 années de baisses d’impôts financées par l’emprunt et aujourd’hui payé par l’ensemble des citoyens.

Réclamer un peu de solidarité, ce n’est pas vouloir la « mort des riches ». Les symboles sont importants. Quand le président du conseil italien renonce à son salaire ou lorsque les ministres espagnols baissent le leur de 30%, chacun sait que cela ne fera pas baisser la dette, mais c’est un signal de solidarité.

Hollande propose de passer la tranche supérieure des impôts à 45% ( 52.8% en 2002). Il propose cette super tranche à 70% pour les très hauts revenus. Cela rapportera peu mais symboliquement c’est important. Comment demander au pauvre de faire des efforts et de se priver si le riche n’en fait aucun ? Même cette évidence, la droite l’a oubliée.

Un rappel : Aux USA, de 1932 à 1980, les très hauts revenus étaient imposés à 80%. le taux est même passé à 90% entre 1940 et 1960 selon Thomas Piketty. Ce pays, temple du capitalisme, pratiquait donc depuis le New Deal une politique fiscale bien plus dure envers les très riches. La phase ultra-libérale qui débute avec Reagan a détruit l’outil fiscal, fait exploser les écarts de revenus, systématisé le financement de l’Etat par la dette et conduit à la situation actuelle.

 

Comme le dit Sarkozy, la crise est énorme et profonde. Dans ce cas, préserver les très riches de l’impôt est-il un combat essentiel ?

Le système financier mondial est toujours menacé d’effondrement, le chômage explose en Europe, la croissance stagne, la récession est à nos portes, la dette étrangle toute politique étatique et la seule chose que trouve à dire la droite à l’unisson avec l’auteur est : sauvons nos riches...

 


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