@ Carine :
1. « les 5 % sont le poucentage que l’on peut directement attribuer au sexisme » : peut-être. Ce n’est pas démontré. Il faudrait des critères encore plus fins et précis pour affirmer cela, sans quoi on est dans le procès d’intention. On ne peut affirmer qu’il s’agisse de sexisme misogyne par défaut. Il faudrait par exemple déterminer les entreprises où il y a ces 5% de différence, faire une statistique pour savoir qui procède à l’embauche (homme ou femme ?), comparer des entreprises dirigées par des femmes et celles dirigées par des hommes, étudier les règlements de l’entreprise ainsi que ses procès-verbaux pour déterminer s’il y a une politique sexiste explicite, faire une enquête sur la personne qui embauche (a-t-il ou elle des positions habituellement misogynes ?).
On ne peut indéfiniment extrapoler sur des hypothèses sans donner la preuve de ce que l’on affirme.
A défaut de cela on peut imaginer qu’il s’agit de la manifestation d’un sexisme misogyne, mais aussi d’autre chose qui n’aurait pas encore été conceptualisé et quantifié
Sans certitude l’accusation de sexisme misogyne est en fait un sexisme misandre puisqu’on accuse implicitement les hommes.
2. « temps partiel imposé, poste de subalterne plus fréquent que poste de manager » : le temps partiel, voire la limitation de son plein temps (pas d’heures sup par exemple), n’est pas automatiquement imposé. Quel est le pourcentage du temps partiel imposé sur l’ensemble du temps partiel ?
Selon l’information que j’ai trouvée il est à 4,9% de l’emploi total (femmes et hommes inclus).
On ne peut donc lui imputer qu’une part minime dans la situation décrite.
Quant au poste de subalterne ou de manager, quel est le pourcentage de postes de managers sur l’ensemble du marché de l’emploi ? Forcément minime. Et l’écrasante majorité des hommes n’ont pas de poste de manager eux non plus.
Si les femmes choisissent des métiers globalement moins payés, alors même qu’elles sont plus diplômées que les hommes, ce n’est quand-même pas la faute des hommes ! A moins de plonger une nouvelle fois dans un stéréotype sexiste misandre.
Si elles choisissent moins les métiers à risques et si 95% des décès en accidents du travail sont des victimes hommes, serait-ce encore un sexisme misogyne ? Plus de risques, plus de morts = mieux payés.
On pourrait en venir à une rémunération aux points, comme pour les médecins. Chacun serait payé selon le travail réel effectué. On verrait alors si ce qui est aujourd’hui désigné comme sexisme misogyne en est bien, ou si c’est une question de productivité, de compétences, de motivation, ou que sais-je.
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