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Cyrille Godonou 13 juillet 2012 02:03


Dans une étude de la DARES, l’écart « toutes choses égales par ailleurs » est estimé à 10 points de moins pour les femmes en 2006 en rémunération, pour un écart brut de 27 %. L’étude précise que des effets individuels sont mal pris en compte dans la modélisation proposée, notamment les caractéristiques précises du poste occupé par le salarié (métier, niveau de responsabilité, expérience professionnelle…) ou non observés (interruptions de carrière, spécialité du diplôme, situation familiale, l’effort fourni, le pouvoir de négociation face à l’employeur…). La part inexpliquée n’est pas synonyme de sexisme mais signifie qu’elle n’est pas expliquée par les facteurs pris en compte dans la modélisation. Or, ces facteurs sont limités, non exhaustifs.

http://www.travail-emploi-sante.gouv.fr/IMG/pdf/2008.10-44.5.pdf

Voici un extrait édifiant du rapport de la commission européenne intitulé l’écart de rémunération entre femmes et hommes en Europe d’un point de vue juridique :

"Il en résulte que l’écart de rémunération entre femmes et hommes « non ajusté » – également appelé écart « absolu » ou « brut » – couvre à la fois une éventuelle discrimination salariale et des écarts salariaux découlant de facteurs qui sont sans rapport avec une discrimination à proprement parler, mais qui sont susceptibles d’expliquer, en partie du moins, la différence. L’écart « corrigé » ou « net » couvre, en revanche, la part de l’écart de rémunération qui ne peut être expliquée et qui est supposée découler largement d’une discrimination au sens strict de la loi.

Le gouvernement des Pays-Bas a explicitement précisé que l’écart de rémunération « corrigé » ou « net » ne pouvait, à son avis, être assimilé à une discrimination salariale. Alors que la « discrimination salariale » est un concept juridique, l’écart de rémunération « corrigé » ou « net » est le résultat d’un calcul basé sur plusieurs facteurs statistiques aboutissant à une idée générale de la situation dans différents

secteurs du marché du travail.17« 

http://ec.europa.eu/justice/gender-equality/files/gender_pay_gap/genderpaygapfromlegalperspective-nov2010_fr.pdf



Quant au temps partiel subi, il suffit de faire une enquête en demandant aux personnes si elles souhaitent travailler davantage. Ca a été fait et l’on sait que ce phénomène est marginal. Les femmes préfèrent (tendanciellement) des emplois moins rémunérés, plus flexibles et dans des secteurs humainement ou intellectuellement »plus intéressants« plutôt que des postes contraignants pour »faire de l’argent".

Les horaires peu pratiques concernent davantage les hommes. Les trois quarts des personnes qui travaillent de nuit sont des hommes. Or, le travail de nuit est mieux rémunéré que le travail de jour.

http://www.travail-emploi-sante.gouv.fr/IMG/pdf/Travail-nuit-progression-plus-rapide-pour-les-femmes.pdf

La part de salariés percevant des heures supplémentaires ou complémentaires parmi les hommes est de 39,9 % contre 25,2 % pour les femmes. Or, les heures supplémentaires sont mieux rémunérées que les heures complémentaires qui sont mieux rémunérées que les heures normales.

http://www.travail-emploi-sante.gouv.fr/IMG/pdf/2008.10-44.5.pdf


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