@ l’auteur
Affirmer que l’abattage halal est un problème de laïcité alors que la situation résulte d’une agentivité commerciale ne fait pas honneur à votre CV, je me demande si vous ne confondez pas anthropologie et ethnologie.
Dans une approche anthropologique j’aurai bien aimé vous voir poser les termes du problème plus précisément, en préalable, une historiographie comparative (sur les implications économiques ou sanitaires par exemple) des méthodes d’abattage en Europe et ailleurs depuis la révolution industrielle (invention de l’usine,invention du capitalisme, rationalisation, démographie, centralisation...)
Ainsi informés, nous pourrions après la compréhension des implications technologiques, nous attarder sur les relations sociales en oeuvre dans les régimes alimentaires (de différentes cultures) afin de pouvoir commencer à se demander ce que l’on met dans cette « anthropologie alimentaire ».
Je vous taquine bien sur, mais l’idéologie néo-conservatrice, « choc des civilisations », qui sous tend « l’affaire » du halal et votre discours ne tiens pas. J’approuve au contraire le discours de Jean Luc Mélenchon.
Par ailleurs je n’entends pas beaucoup de monde s’offusquer de la mal bouffe, imposée, elle, en toute impunité par deux ou trois méga-géants de l’industrie agroalimentaire à grand renfort de mensonges, de manipulations cognitives, de publicités.
Si vous faisiez une approche anthropologique plus sérieuse, vous pourriez peut être aussi nous parler de la force d’occupation (symbolique et économique) que représente le modèle alimentaire étasuniens dans nos contrées ? Modèle adopté par une grande proportion de nos concitoyens, quelque soit leur habitus alimentaire (pour reprendre le vocabulaire de Bourdieu) -hamburgers halal ou non !! -
Les nombreux scandales alimentaires passent et les chiens aboient. Puis le silence.
Quant à votre position sur l’information des consommateurs , je m’excuse mais je me gratte. Regardez de plus prés le codex alimentarius (les normes sont définie par l’OMC) , demandez vous si dans la campagne il ne faudrait pas parler des aliments irradiés, des pollutions de l’eau du robinet, des phtalates et autres dangers qui pèsent concrètement sur notre santé. Ou encore de la difficulté d’accès à de la nourriture saine pour les plus pauvres.
Sur la question sanitaire, les films fastfood nation et food inc montre bien que c’est la course à la compétitivité du capitalisme libéré qui est la plus grande cause d’intoxication.
Bref un papier parmi d’autres dont la seule intention est de dénigrer le candidat du Front de Gauche, le seul qui propose par le choix stratégique de la planification écologique et de l’humain d’abord une solutions raisonnable à ces apories systémiques du capitalisme.