• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Brath-z Brath-z 14 mars 2012 10:51

Outre le fait qu’il s’agit d’un commentaire de sondage (et ce n’est pas aux lecteurs d’Agoravox que j’apprendrai que les sondages sont jusque dans leur méthode, une escroquerie pure et simple), je trouve qu’à force de chercher des « signes » de la progression de son candidat préféré, l’auteur s’enferre dans des considérations parfois oiseuses.
Car en effet, si la « proximité » est l’une des tartes à la crème de la vie politique française depuis le début des années 1950, on n’a pas encore trouvé d’indice pouvant la mesurer. L’auteur se fonde ici sur un sondage demandant aux interrogés de se fonder sur leur ressenti propre. On a là une approche « subjectiviste » de la « proximité ». Or pour certains, la proximité avec un candidat sera le sentiment que ce dernier partage ses soucis quotidiens, pour d’autres qu’il est le plus proche de son niveau et de son cadre de vie, pour d’autres encore qu’il est aisé d’accès, voire sans chichis, etc. Il n’y a pas de critère objectif sur lequel fonder une communauté de vue de la « proximité » des candidats aux citoyens dans cette enquête.

Et puis l’autre erreur, peut-être plus grave, de l’auteur est d’estimer que cette « proximité » serait un facteur d’incitation à voter en faveur des candidats. Pourtant on reproche assez fréquemment à Nicolas Sarkozy de n’avoir su endosser le rôle, primordial, qui est le sien, de ne s’être pas élevé au-dessus de la mêlée, de n’avoir pas assez marqué... sa distance au peuple.
Je ne partage pas, pour ma part, cette vision du président-monarque (qui est caractéristique de la tendance de la Vème « République » à sanctuariser le régime de l’abus de pouvoir), mais je note que c’était un reproche qui lui a été beaucoup reproché en 2008-2009, une fois qu’il se fut calmé sur ses penchants « bling-bling ». Rien que cela contribue à mon avis à questionner la pertinence du choix de la « proximité » des candidats au peuple comme critère d’incitation au vote.

"D’abord, apprenez que je ne suis point le défenseur du peuple ; jamais je n’ai prétendu à ce titre fastueux ; je suis du peuple, je n’ai jamais été que cela, je ne veux être que cela ; je méprise quiconque a la prétention d’être quelque chose de plus."
Maximilien Robespierre


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès