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(---.---.0.12) 6 juillet 2006 15:18

« Ce rejet radical de l’État est une constante de la pensée libérale moderne ... l’intervention de l’État est condamnée car elle empêche le bon fonctionnement du marché... »

Un marché qui n’a pas pour vocation première d’enrichir les plus démunis mais parviendra à provoquer cet enrichissement par « effet de ruissellement ».

« La théorie du « ruissellement » est souvent invoquée par les théoriciens favorables à la croissance comme moyen de relever à long terme le revenu de la main-d’œuvre pauvre. »

« L’effet de ruissellement, c’est une métaphore triviale qui a guidé l’action de la Banque mondiale depuis le début. L’idée est très simple : les retombées positives de la croissance ruissellent... »

Si l’on considère que cet enrichissement des plus pauvres est une nécessité aussi impérative qu’urgente puisque cette pauvreté provoque des situations inacceptables nous devons mettre en oeuvre des dispositifs plus performants que ne l’est cet effet de ruissellement, et cela nous conduit donc à rejeter l’option « il n’y a pas de place pour l’État » puisque, à ce jour, d’un point de vue théorique comme pratique seul l’état peut prendre en charge ce type de tâche.

L’état est - théoriquement - en devoir de veiller au respect de l’intérêt général.

Le marché n’a jamais été missionné pour cela et ne dispose pas des outils qui lui permettraient de le faire.

La notion d’équité, notamment, lui semble si naturellement étrangère qu’il a fallu inventer ce fameux « commerce équitable » supposé capable de corriger un défaut majeur du « marché ».

Le marché ayant des objectifs et des outils foncièrement différents de ceux de l’état, la « privatisation de la décision politique » ne pourrait donc être que celle d’une fraction des décisions politiques possibles et non de l’ensemble des champs de la décision politique.

Une privatisation qui, bien que partielle, amputerait l’état d’un certain nombre des leviers qui lui pourraient lui être utiles dans ses diverses tâches.

Et l’on constate ce phénomène, à l’oeuvre depuis quelques temps déjà dans différents domaines.

Dans une période où il nous faut envisager de traiter notre planète avec beaucoup plus de précautions, il semble imprudent de laisser trop d’initiatives « au marché »...


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