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Alan C. Alan C. 24 mars 2012 14:28

« les intervalles d’erreur sont de l’ordre de 3 à 4% » : en fait non, généralement c’est plutôt de l’ordre de deux points, et ça varie en fonction des scores attribués aux différents candidats. Plus le score est élevé, plus la marge est importante...

La dernière partie de votre article est consternante, il faut le vouloir pour raconter des choses aussi farfelues avec autant d’aplomb. Vous vous intéressez aux sondages, tout en omettant de relever que l’écrasante majorité des électeurs mélenchonistes se reportent sur Hollande au second tour : si la droite gagne concrètement quelque chose dans la percée de Mélenchon, il va falloir m’expliquer quoi. Vous parlez également de la « peur » que pourrait suscité JLM et le Front de gauche... Sauf qu’on est plus en 1981, que la Guerre Froide est finie, que le Front de gauche n’est pas financé par l’URSS ni soumis aux injonctions du Kominform et qu’il n’y a donc plus aucun risque de voir les chars soviétiques déferler sur Paris en cas de victoire de la gauche. Dans les années 70 et 80, une grosse partie de l’électorat était animée d’un fort sentiment anticommuniste. Cette époque est révolue : le FdG voit ses propositions monter en puissance, au point d’être reprises par les principaux candidats, et Mélenchon bat des records de popularité.

Sarkozy et l’UMP sont dans un jeu politicien. Ils cirent les pompes de JLM parce qu’ils s’imaginent que celui-ci affaiblit un François Hollande qui, de ce fait, serait moins fort face à Sarkozy. Mais ces calculs médiocres ne doivent pas dissimiler une réalité indiscutable : le Front de gauche, de part ses propositions et son héritage historique, est le pire ennemi de la droite. Le rejet des politiques sarkoziennes est unanime, sans nuances, et sans équivoque au Front de gauche. Personne n’est dupe de la fausse bienveillance des grands bourgeois, parce que si le Front de gauche gagne ces élections, c’est eux qui auront le plus de soucis à se faire.

Quant au dernier paragraphe, franchement, qu’est ce que c’est que ce délire ? Qu’est ce qui vous permet de dire que des opportunistes comme Hamon et Montebourg, qui sont des carriéristes qui ne vivent que pour grapiller des ministères, veulent construire un nouveau « grand parti de gauche » avec le Front de gauche ? Rien, aucune déclaration, aucun fait, vous nagez en pleine science fiction.

Cet article est encore un énième plaidoyer larvé en faveur du vote utile. Sarkozy n’a pas à remercier le Front de gauche parce que quoi qu’il arrive, il se fera botter le cul au second tour. Vous l’avez fort bien relevé : le rejet du président sortant est très fort, et une majorité de français sont prêts à élire une chaise pour le mettre à la porte.

Et ne spéculons pas sur l’ordre d’arrivée : en 1974, VGE était largement distancié au premier tour, il a finalement été élu. En 1981, Mitterrand est arrivé deuxième, puis a été élu. En 1995, Jospin est arrivé premier, puis a été battu. Ces histoires comme quoi l’élection se joue au premier tour sont une pure fumisterie, il n’en a jamais été ainsi, et c’est pas prêt de changer. Si Hollande n’était pas aussi nul et si le programme du PS n’était pas aussi droitier, Mélenchon n’aurait même pas trouvé le moyen de se présenter à cette élection.

Le multipartisme, c’est la clef de la démocratie. Si vous voulez que le scénario soit perpétuellement écrit à l’avance sur fond de duel UMP-PS, militez pour qu’on impose le bipartisme. Dans le cas contraire, assumez la confrontation et le débat d’idée et cessez, depuis votre canniveau, d’inventer des histoires qui n’ont ni queue ni tête.


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