@ kettner
La vraie nouveauté avec le Baclofène, c’est qu’ il n’est plus absolument nécessaire d’être à zéro alcool. Sur le principe de la molécule miracle sans accompagnement, vous avez raison. Mais, qu’est-ce qui empêcherait les deux ? Dans les bons restaurants, c’est fromage ET dessert...
La réalité actuelle, il faut bien le reconnaître, est que les succès thérapeutiques des méthodes classiques sont statistiquement faibles. De plus, pour celui qui a réussi à être abstinent, il reste « défini » par sa maladie. Il est encore un alcoolique, qui ne boit plus, mais toujours sous la menace du produit. Avec le mécanisme d’action du Baclofène, il semblerait que la notion même d’abstinence absolue, nécessaire, ne soit plus impérative.
Moralement aussi, ça change tout. Pouvoir boire un verre ou deux à table, avec les autres, sans que l’ambiance se tende et sans le risque de replonger systématiquement, c.a.d. être comme/avec les autres, c’est énorme.
D’un point de vue économique : les différentes thérapeutiques utilisées jusqu’à maintenant n’ont pas l’air d’avoir un rapport coût/service rendu très concluant, c’est un constat, hélas. Le Baclofène, lui, ne va pas ruiner la Sécu : 3,35 € la boîte de 30 cp. (le Nalmefène, par contre, à quel prix cette « nouvelle » molécule sortirait-elle ?)