"Que ferez-vous amis de droite, allez-vous comme nous à gauche critiquer systématiquement tous les orientations, les lois et les réformes que décideront les socialistes"

La réponse est dans la question. Bel hommage du vice à la vertu. Bien sur que non. Nous ne sommes pas à gauche. Mais je craint que cela ne suffise pas. Voir Denzo 75018.

Regardez la carte électorale. Nous sommes enfin un pays moderne. Il n’y a plus tous ces charmants archaïsme ou des gens votaient à droite parce que catholiques, communistes parce qu’anomiques, socialiste par tradition autoritaire hiérarchisante de type royaliste etc...) voir Todd et Lebras, mais s’entendaient sur un minimum de solidarité républicaine et surtout financière..

Désormais, la gauche a a peu près réussie à couper le pays entre bénéficiaires et payeurs de la dépense publique.

Il faut comparer les votes avec PIB par tête et départements.
Dépenses publiques par département
Somme des impôts par tête ( impôts sur le revenu est payé par une moitié des français et il est progressif, les impôts locaux par tous le monde, aujourd’hui,le cadre sup de centre ville est un profiteur du système, ce qui est une forte incitation à voter bien, comme on le voit notamment à Paris). Restent quelques charmantes exceptions : ainsi la corse vote toujours contre la majorité parce que c’est le meilleur moyen d’obtenir du fric.....

L’UMP restait le seul parti soucieux de l’intérêt collectif. Le seul à ne pas être un parti de classe.
( estimation haute vote sorti des urnes PS fonctionnaires et agents publics 69%....)

SI les dirigeant du PS devaient s’avérer moins cyniquement immoraux qu’ils ne le sont, si ils se mettaient vraiment à appliquer leur programme, et si l’UMP devait s’affaisser, je craint que l’on en arrive effectivement à une confrontation désoramis frontale entre nouveaux aristo prébendiers et jacquerie fiscale généralisée des payeurs du système. Il n’y aura plus l’amortisseur de la droite centriste UMP entre les deux.

Bien sur qu’on ne s’en lavera pas les mains comme de vulgaires socialistes, bien sur que nous ne jetteront pas d’huile sur le feux. D’autant qu’avec un score médiocre et des blancs et nuls comme jamais dans une élection normale, il est clair que la victoire par abstention du PS le met dés le départ dans une position fragile qui n’est pas une bonne chose pour le pays). Mais combien resteront nous sur cette posture républicaine ?

D’autant qu’à la fin, quand il n’y aura plus le choix, il sera difficile, étant à droite, de ne pas faire le choix des pauvres contre les privilégiés, des exploités contre les sangsues de l’impôt,

Mais nous ne sommes pas les plus dangereux. Par goût, par proximité sociologique, par bêtise, le PS est très capable de mettre plus de fric dans les absurdités des écolos et autres réformistes sociétaux, que dans les revendications catéorielles des petits et moyens de la fonction publique mélenchonnienne. Or, sur le plan des idées et des valeurs, il y a moins de distance entre PC et Fn qu’entre UMP et FN ( europe, finance, euro, banques, etc...).

Tous va se jouer sur la capacité des fonctionnaires et cadres sup socialistes a partager les efforts et à ne pas les imposer prioritairement aux petits et moyens comme en 83. c’est pas gagné quand on les connait de l’intérieur.....

D’un autre côté, vous avez proclamé une lutte des classes qui n’existait pas pendant un sciècle, vous l’avez obtenue. Il va falloir que vous l’assumiez.