Tout d’abord merci à Morice de remettre les pendules à l’heure.

Il fallait s’attendre à ce que les détracteurs d’Hollande cherchent à démontrer d’emblée qu’il n’était pas mieux que Sarkosy côté dépenses financières et, surtout, qu’il est un fieffé menteur. Cela a été le fil de la campagne présidentielle : dépenses et mensonges.

C’est un faux débat, comme d’habitude. Pour ma part, quand ils ont annoncé qu’il rejoignait Paris en train, je me suis dit : « il sera jamais à l’heure ! ». Lorsque que j’ai un déplacement professionnel urgent, je laisse le train de côté et je prends l’avion en pleurant sur mon porte monnaie puisque l’état ne prend plus en charge les déplacements professionnels qu’il nous demandent d’effectuer. Alors Hollande ne pleurera pas sur son porte monnaie, c’est un fait, mais peut-être regardera-t-il un peu le mien...

Quelle naïveté de la part de ses détracteurs, pauvres de vous qui découvrez qu’Hollande est un homme exerçant un métier de pouvoir. M’enfin, agitez vous quand il aura des casseroles aux fesses aussi grossières que celles de Sarkosy. Inutile de chercher la petite bête d’entrée, personne ne s’y laisse prendre, c’est trop ridicule. Attachez-vous à des débats plus constructifs et, surtout, acceptez que beaucoup ont voté pour sortir de la dynamique Sarkosy. Le cri de joie que cela a provoqué s’oppose à celui du fanatisme que l’on entend chez la junte de notre ancien président. Le nouveau gouvernement fera des erreurs, aura ses propres casseroles et on nagera peut-être dans un océan de m.... mais je préfère avoir peur pour mes finances que vivre dans la peur de l’autre. La grande différence, c’est que la colère s’exprimera sur des actions et non plus sur une personne. C’est très important car ce sentiment généré par le personnage qui nous gouvernait est à l’image de ce que chacun a fini par éprouver pour son voisin, son collègue de travail, l’inconnu croisé dans la rue, etc. L’exemple flagrant se trouve chez les jeunes des quartiers défavorisés dont beaucoup m’ont dit voter pour Sarkosy car « il a des couilles, il prend ce qu’il veut ». Identification intéressante, non ?