• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Jesrad (---.---.20.126) 24 juillet 2006 12:09

Article très intéressant ! Ce n’est pas très étonnant que des gens qui poursuivent une idéologie aussi vaste que la planète entière ne s’arrêtent pas à de simples considérations financières ou économiques... Le gouvernement fédéral américain, et ceux qui le conseillent (et donc le dirigent) en sous-main se fichent éperdument du prix à payer pour gagner une guerre qui est à un autre niveau : celui des idées, celle de la domination du monde. Que leurs intentions sont bonnes ou mauvaises, qu’ils soient convaincus du bien-fondé de leur bataille, ou pas, n’a aucune importance : il faut se garder de juger les intentions, seulement les résultats et les effets des méthodes employées. Un salaud qui fait le bien autour de lui, même sans le vouloir, n’est qu’un saint qui s’ignore ; et réciproquement : l’enfer est pavé de bonnes intentions.

Voilà donc que les chinois travaillent, produisent, et épargnent, sacrifiant de gré ou de force (je penche plutôt pour la seconde possibilité) leur niveau de vie pour un espoir d’amélioration de leur avenir et celui de leurs enfants. Seulement cette épargne est en fin de compte est confisquée sous forme de bons du trésor américain : à mesure que la valeur réelle de ces bons diminue, dissociée de leur valeur marchande (maintenue artificiellement par la force du monopole de l’Etat fédéral sur la monnaie verte), toute la richesse que représente cette différence de valeur est transférée au gouvernement fédéral. Et c’est avec cette fortune qu’ils financent leur guerre des idées.

Le parallèle avec l’Europe est frappant. Laissez-moi vous expliquer le fonctionnement de la Banque Centrale Européenne : La BCE reçoit d’une banque ou d’un Etat une demande de monnaie. Elle imprime ces billets, les prête à la banque ou l’Etat. Quand ceux-ci remboursent ce prêt, les billets sont détruits (ou recyclés en étant de nouveau prêtés, ce qui est plus pratique, plus économique et plus écologique). Le taux d’intérêt de ce prêt est fixé de manière à réduire au maximum l’inflation (quand il y a trop de billets en circulation, les prix flambent : il faut donc disposer d’un « bâton » pour dissuader l’abus de la planche à billets). Sur le papier, c’est un bon système. Dans la pratique, il limite très bien l’inflation.

Mais il y a un hic...

Voici la banque B. Voici son client, entrepreneur de son métier, Monsieur E. Monsieur E a besoin d’argent pour financer son projet d’entreprise. Il demande à B, qui se tourne vers la BCE et fait l’intermédiaire (garantissant l’un à l’autre en filtrant les projets farfelus, paraît-il). Les taux d’intérêt de la BCE sont de 4%, disons.

La BCE imprime pour 1 million d’euros à 4% d’intérêt annuel. B investit le million dans le projet de E. E monte son affaire.

A la fin de l’année, petite question : quand il faudra rembourser le million + 4%, d’où viendront les 40000 euros ? Qui les aura imprimés ?

SURPRISE ! IL N’Y A JAMAIS ASSEZ DE BILLETS EN CIRCULATION POUR REMBOURSER LA BCE ENTIEREMENT !

Ces billets manquants feront l’objet d’un nouveau prêt de la BCE, qui entraînera un autre intérêt, qui devra être imprimé par la BCE, qui signifiera un autre prêt de la BCE, etc... C’est ainsi que les pays de la zone Euro paient 4% de TOUT chaque année à la BCE.

Si la croissance est inférieure à 4%, le pays s’appauvrit. Il est impossible de sortir de ce système à cause des garanties de l’Etat : pas d’insolvabilité, les citoyens paieront, même si les intérêts cumulés finissent par se « composer » jusqu’à dépasser 100% de tout ce que possède le pays et ses citoyens. Le système américain est identique, la FED remplaçant la BCE.

Pensez-y la prochaine fois que vous tenez un billet dans la main.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès