Tout à fait d’accord avec votre dénonciation des populismes. On peut bien mettre dans le même sac les deux Fronts, lesquels ne sont capables, à la manière des fascismes, que de mobiliser les passions tristes : le ressentiment et la haine.
Je serais tenté de dire que vous cédez quelque peu à l’angélisme : si on fait abstraction des extrêmes, que reste-t-il ? Pas grand chose : des politiciens soucieux avant tout de leur mandat, incapables de rien prévoir au-delà, se contentant d’expédier les affaires courantes au mieux des intérêts des instances financières qui les manipulent. Peut-on leur faire confiance ?
Non, on ne peut pas leur faire confiance. La droite a conduit à l’intérieur comme à l’extérieur une politique de gribouille, détruisant les acquis sociaux, contribuant à déstabiliser le nord de l’Afrique par l’aventure libyenne. Des socialistes capables du pire (ils l’ont prouvé en détruisant l’Education nationale lorsqu’ils étaient au pouvoir), on ne peut attendre qu’une aggravation de la situation : leur vocation a toujours été, après quelques rodomontades idéologiques, de se faire les larbins empressés de ceux qu’ils dénonçaient d’abord.
Cela dit, la fuite vers les extrêmes constitue actuellement une véritable pathologie du politique. On n’a plus de prise sur le réel et on se réfugie dans le fantasme. Le FN aussi bien que le FDG ont engendré sur AgoraVox un certain nombre de délires qui paraîtront consternants quand on pourra, dans quelques années, les considérer avec un peu de recul.