Jusqu’en 1840, les gens ne ressentaient pas le besoin ou désir de naviguer pour naviguer. Ils n’avaient même pas envie de rouler pour rouler, ni envie de courir pour courir. Ils aimaient marcher pour marcher, boire pour boire, baiser pour baiser, écrire pour écrire.
Depuis, stress de la vie quotidienne et nouvelles transcendances maritimes faisant, voilà que lancés à corps perdu dans la civilisation des loisirs qui exige d’en avoir sous une allure signifiante, les Français ne peuvent plus se passer de naviguer.
C’est cher un bateau et ça demande, quand on aime le confort et qu’on ne supporte pas les aléas des tempêtes, des ports sûrs pratiquables 24h/24h, nonobstant les marées.
Au bilan, la navigation de plaisance représente une composante significative de la croissance économique. Composante qui entraîne son lot de voracités et nuisances.
Les aqualands avec leur parking défigurent le paysage. Les centres commerciaux avec leur parking défigurent le paysage. Les stations de ski avec leur parking défigurent le paysage. Les autodromes avec leur parking défigurent le paysage. Les aéroports avec leur parking défigurent le paysage. Les ports de plaisance avec leur parking défigurent le paysage.
Chacun, las de ne plus voir que béton et bitume, cherche à s’évader en envahissant un nouvel espace qu’il va bitumer et bétonner.
Bitume et béton font désormais le sens.
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