Ce que je pense se retrouve dans une interview de Fabrice Luchini au Monde, édition des 28 et 29 décembre 2008, je cite :
- Question (Fabienne Darge) : vous dites que c’est pour résister au complot de la bêtise et de la médiocrité que vous avez conçu votre spectacle...
-Fabrice Luchini : Pour résister, oui, à la haine de l’intelligence, partagée par la gauche et la droite. La gauche parce qu’elle refuse l’excellence au nom de l’égalité, la droite parce qu’elle est obsédée par les contingences matérielles, la gestion, le rendement, et qu’elle ne voit l’art que comme un objet de consommation. Je voulais faire un spectacle agressif contre l’époque, cette époque que je déteste, que je trouve démagogique : à gauche, le nivellement par le nombre, à droite - cette droite actuelle [on est en 2008], affairiste et vulgaire, l’exploitation par l’abrutissement.
(Fin de citation, merci monsieur !)
Quand j’ai repris des études de lettres modernes à Montpellier en 2005, un jeune professeur, très brillant, m’avait dit en me rendant une composition : « J’aime bien votre style et votre lyrisme mais, méfiez-vous ! il y en a ici auprès de qui ça ne passera jamais. »
Je rêve d’écrire un récit autobiographique imprégné de lyrisme, récit destiné à mettre en beauté les années de mon enfance et de ma pré-adolescence et je me dis en même temps, quel intérêt de prendre 3 ou 4 ans pour écrire dans un français châtié, et j’espère impeccable, ce récit, alors que les éditeurs n’en voudront pas tandis qu’ils publieront un roman mal écrit, qui racontera une tranche de vie sordide de la première déjantée qui se présentera à eux.
Il existe un snobisme du nivellement par le bas comme il a pu exister un snobisme tel que celui décrit par Boris Vian dans sa chanson. Tel est le sens de mon article.
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