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En réponse à :


maltagliati maltagliati 14 juillet 2012 18:17

J’ai rédigé une suite à cet article. « Curieusement » elle n’est pas publiée. C’est évidemment dû à la note finale que je maintiens et resigne.

Ras-le bol de ces commentateurs. Que les gérants de la plate-forme prennent leurs responsabilités

Voici donc contre ma volonté cette suite insérée en commentaire.

_________________________

Au lendemain de la publication de mon article du mardi 10 juillet, je trouve un billet de Fabio Rafael Fiallo sur Atlantico à propos de la situation de la France qui vient d’emprunter à des taux d’intérêt négatifs. En voici les meilleurs extraits, qui esquissent un lien très intéressant entre la nouvelle politique hollandaise et la situation actuelle de la France sur le marché obligataire.

[L’attaque contre les obligations françaises au lendemain de l’élection de François Hollande n’a pas eu lieu. C’est une situation inverse qui semble se présenter.]
 
" La France a emprunté lundi 9 juillet à des taux négatifs pour des obligations à 3 et 6 mois, ce qui signifie que les investisseurs paient le gouvernement pour lui prêter de l’argent. Une situation qui représente une fuite des investisseurs des titres espagnols et italiens pour des obligations de meilleures qualités. Mais comme l’a prouvé la crise des subprimes de 2007, tout peut changer du jour au lendemain.
 
Tout krach, que ce soit boursier, monétaire ou obligataire, est précédé d’une embellie des titres concernés. Au début des années 90, juste avant l’effondrement du serpent monétaire européen, les marchés s’étaient mis à privilégier la lire italienne. Non que l’économie italienne fût à l’abri de tout danger, mais les marchés préféraient acheter des obligations italiennes plutôt que celles de pays à plus haut risque, tels le Portugal, la Grèce ou l’Irlande. Cela n’empêcha pas l’Italie de se faire attaquer à son tour, amenant à la dégringolade de la lire qui – avec celle de la livre sterling – culmina dans la mort du serpent.
 
Aujourd’hui, la France se trouve, dans le marché des obligations, dans une situation qui rappelle celle de l’Italie dans le marché des monnaies à l’époque de la crise du serpent monétaire européen. Pour le moment, les marchés achètent des obligations françaises pour deux raisons : d’abord parce que, contrairement à l’Espagne et à l’Italie, la France n’est pas en récession ; ensuite, parce que les marchés donnent au gouvernement français le temps de tenir son engagement de réduire le déficit budgétaire à 3% du PIB en 2013. Mais c’est justement cette double situation, avantageuse pour la France, qui pourrait soudain voler en éclats.
 
Une série d’études tendent en effet à prouver que, pour réduire le déficit budgétaire, la hausse d’impôts a des effets plus négatifs sur l’économie d’un pays que la baisse des dépenses publiques. Or la hausse d’impôts est la voie choisie par la France pour réduire son déficit.
 
Qu’arrivera-t-il si le ralentissement de l’économie française, avec la baisse des recettes fiscales que cela implique, met les objectifs pour 2013 hors de portée ? Le gouvernement persistera-t-il sur la voie de la hausse des prélèvements, ce qui l’amènera à plomber davantage encore la compétitivité et l’économie de la France ? Ou se décidera-t-il à tailler massivement dans les dépenses publiques, au risque de mettre les syndicats et les mouvements de gauche dans la rue ?
 
Confronté à ce choix cornélien, les autorités françaises pourraient sortir de leur poche une solution de rechange, que voici : décider de ralentir la résorption du déficit budgétaire en mettant la réduction de celui-ci à 3% du PIB pour après 2013. Le fait que le ministre de l’Économie et des Finances, Pierre Moscovici, se soit empressé de se réjouir du délai supplémentaire accordé par Bruxelles à la résorption du déficit espagnol, montre qu’une telle idée fait son chemin à l’Élysée et Matignon. Forte du précédent espagnol, la France pourrait se croire en mesure de s’accorder, le moment venu, un délai plus long pour atteindre les objectifs initialement fixés pour 2013. C’est alors que, percevant le spectre d’une récession et les promesses de réduction de déficit budgétaire non tenues dans le temps, les marchés pourraient sévèrement attaquer les obligations de l’État français, réclamant des taux d’intérêt étouffants. Voilà donc, malgré les taux d’emprunts négatifs d’aujourd’hui, le scénario d’un futur krach obligataire français."
 
J’aurais bien posté le présent complément en « commentaire » à mon article précédent, mais les commentaires sur Agoravox sont plus que trash, colonisés par une petite bande de bavards sans intérêt qui étalent leur suffisance et leur ignorance aux frais des auteurs. Je vous invite à ne jamais y mettre le pied. Quand je le fais, c’est uniquement pour essayer d’éviter les abus.
 
Le site aurait beaucoup à gagner à se débarrasser de cette boue infâme.
 
MALTAGLIATI

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