Plaquer sur une situation aussi pourrie que celle de la Syrie des schémas manichéens avec le bien d’un côté et le mal de l’autre, c’est se foutre du monde, c’est simplifier les choses comme on le faisait quand on racontait l’histoire aux petits enfants, et pour la rendre édifiante, dans l’école primaire de la troisième république.

Il est quasi certain qu’après la disparition du pouvoir actuel, les islamistes wahhabites finiront par prendre le dessus, comme en Tunisie, en Egypte, en Libye, et qu’il ne fera pas bon appartenir aux minorités. On passera d’une tyrannie à une autre qui sera bien pire. Mais idéaliser un Bachar el Assad qui est probablement complètement manipulé par son entourage et contraint de recourir aux manières de gouverner perverses et violentes qui ont toujours eu cours dans la région, c’est vraiment se faire l’instrument d’une propagande crétinisante.

Ce que je ne comprends pas trop non plus, c’est que des gens, sur cette page, que j’ai vu prendre souvent la défense de l’islamonazisme iranien paraissent s’y offusquer du wahhabisme, comme si les prétentions des Khamenei et Ahmadineje et celles des Saoudiens étaient de natures très différentes. Il est de fait que les Iraniens sont les ennemis des Américains (le diable en personne !) alors que les wahhabistes saoudiens seraient de fait plus ou moins directement manipulés par l’Ouest. De telles constructions mentales relèvent de la schizophrénie. L’islam, qu’il soit chiite ou sunnite, est UN, et bien résolu, à faire la peau au monde occidental et à sa tendance libérale et démocratique. Comme toujours, il convient de rappeler le grand principe de « L’art de la guerre de Sun Szu : »avant toute chose, savoir qui sont nos ennemis", et je ne pense pas que notre premier ennemi soit le monde occidental dont nous faisons partie. Beaucoup devraient sans tarder choisir leur camp, éventuellement se convertir à l’islam et émigrer, au lieu de se faire les propagandistes des systèmes politiques les plus répugnants.