Bravo pour cet article qui - c’est assez exceptionnel pour le noter - évite les poncifs sur le nazisme et montre bien, comme je l’écrivais ici même le 7 septembre que « vous avez échappé à la domination de l’Allemagne germanique d’Hitler, vous aurez la domination de l’Allemagne anglo-saxonne », et "que l’axe germano-anglo-américain vous impose inéluctablement ses modèles politiques (en matière intérieure et extérieure), sociaux, et vous écrase par l’industrie des uns et la finance des autres.« (http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/competitivite-la-france-en-chute-122288#forum3457134)
Pourquoi l’Allemagne nazie a-t-elle échoué ? Avant tout parce que le radicalisme hitlérien nuisait à la volonté hégémonique de l’Empire, déjà sur le déclin, de Sa Majesté. Cette Europe unifiée et bien peu démocratique que la force allemande n’a pu instaurer durablement, les grands vainqueurs de 45, USA en tête, allaient tout mettre en œuvre pour reprendre ce vieux projet à leur compte, toujours de manière bien peu démocratique, mais sans violence apparente, et sur une période plus longue :
»Dans ses mémoires, Jacques Delors a vendu la mèche, il y reconnaît que la construction européenne, en effet, est « une sorte de doux despotisme éclairé.
» M. Tommaso Padoa-Schioppa, qui dirige un important think-tank
européiste, qui milita ardemment pour le reconversion du Traité
constitutionnel, qui fut ministre de l’économie et des finance sous
Prodi et qui fut membre du directoire central de la banque européenne ,
bref un des éléments moteurs de la construction européenne, est lui
carrément passé aux aveux dans le numéro 87 de la revue « Commentaire » : «
L’aventure européenne a également fait émerger, tout en montrant leur
efficacité, des modes d’action politique bien différents de ceux qui
caractérisent les démocraties contemporaines, fondées sur les partis,
les élections, des procédures et structures préétablies, le cadre
national et la professionnalisation de la politique. (…) A côté du
politicien de métier, existent ceux qui conçoivent la politique comme
une lutte dont le but est de créer un pouvoir différent, tout en sachant
que, une fois créé, ce pouvoir sera, presque à coup sûr, pris par
d’autres (…) La construction européenne est une révolution, même si les
révolutionnaires ne sont pas des conspirateurs blêmes et maigres, mais
des employés, des fonctionnaires, des banquiers et des professeurs (…)
L’Europe s’est formée en pleine légitimité institutionnelle. Mais elle
ne procède pas d’un mouvement démocratique (…) Entre les deux pôles du
consensus populaire et du leadership de quelques gouvernants, l’Europe
s’est faite en suivant une méthode que l ’on pourrait définir du terme
de despotisme éclairé".(http://www.wmaker.net/eschaton/Despotisme-eclaire-et-union-europeenne_a42.html)
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération