On trouve facilement - si on veut s’en donner la peine - des rapports directs entre « une certaine idée de l’Europe » et l’idéologie hitlérienne :
1. « La réorganisation de l’Europe » dans Luxemburger Wort (28 septembre 1940) [1] Le 28 septembre 1940, le gauleiter Gustav Simon [, chef régional du régime nazi à Luxembourg, prononce un discours sur la conception nazie de l’Europe unie.
2. Le visage économique de la nouvelle Europe (1943) Walther Funk [2],
En 1943, Walther Funk, ministre de l’Économie du Reich et chef de la Reichsbank, expose ses idées sur la réalisation d’un espace économique européen dirigé par l’Allemagne nazie.
3. Projet d’exposé de la NSDAP sur la réorganisation de l’Europe (Vienne, Avril 1942)
En avril 1942, le Parti national-socialiste allemand (NSDAP) expose sa vision de l’Europe réorganisée et défend l’idée d’un espace économique européen dirigé par l’Allemagne nazie.
4. La question fondamentale : L’Europe - un concept géographique ou une réalité politique, Heinrich Hunke (1943)
En 1943, Heinrich Hunke, conseiller économique du Parti national-socialiste allemand (NSDAP), s’interroge sur le concept d’Europe et milite en faveur d’un espace économique européen dirigé par l’Allemagne nazie.
5. Le développement de la Communauté économique européenne, Horst Jecht (1943)
En 1943, Horst Jecht, professeur d’économie à l’École des hautes études commerciales de Berlin, présente l’Allemagne hitlérienne comme le champion de l’unification européenne et exalte les valeurs d’une civilisation occidentale menacée par le bolchevisme et par l’impérialisme anglo-saxon.
6. « Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, les rapides victoires militaires allemandes sur les démocraties continentales européennes alimentent une intense propagande en faveur du thème de l’Europe allemande. Le Reich veut en effet organiser ses nouvelles conquêtes territoriales et prétend, pour ce faire, vouloir construire une Europe unie, une Europaïsche Wirtschaftsgemeinschaft qui mettrait définitivement fin aux antagonismes nationaux traditionnels.
L’Allemagne hitlérienne n’hésite pas alors à se présenter comme le champion de l’unification européenne et de l’Ordre Nouveau continental. La propagande officielle exalte d’ailleurs les valeurs de la civilisation occidentale qu’elle prétend défendre face au bolchevisme et à l’impérialisme anglo-saxon. Mais les stratèges nazis prévoient une réorganisation du continent sous la forme d’un grand espace économique et commercial européen entièrement placé au service de l’économie allemande.[...]
Ces discours sur l’Europe nouvelle, au-delà des raisons d’opportunisme économique immédiat, permettent aux responsables allemands de gagner la confiance de certains collaborateurs dans les pays européens vaincus et occupés. Ainsi en 1941, est organisée à Paris une grande exposition intitulée »La France européenne« qui vante le slogan d’une
France forte dans une Europe forte. Accueillant plus de 600.000 visiteurs, l’exposition fait admirer les richesses agricoles du pays pour mieux situer son rôle dans l’Europe nouvelle sous direction allemande. Cette manifestation est suivie d’autres expositions
itinérantes, dont celle sur »Le bolchevisme contre l’Europe« qui montre la croisade engagée par le Reich et ses alliés contre le communisme et pour une Europe unie.[...] »
Le Nazisme et l’idée européenne
-----------------------
« Or cette »Union européenne« ne peut pas se mettre en place sans la négation du principe démocratique et de souveraineté nationale : c’est a dire indépendance politique et intégrité territoriale.
Mais remettre en cause ces principes conduit directement à l’aliénation de souveraineté et du droit à l’auto-détermination du Peuple. C’est ce que l’on voit dans le systeme de »directive européenne« et dans le concept fictif de »supra-nationalité« .
C’est l’application directe de l’idée des Nazis que »Le Reich veut/peut organiser de nouvelles conquêtes territoriales et prétendre, pour ce faire, construire une Europe unie, une Europaïsche Wirtschaftsgemeinschaft qui mettrait définitivement fin aux antagonismes nationaux traditionnels« .
Cette volonté d’écarter le principe démocratique au profit d’une dictature impériale est caractérisée par ces termes exemplaires que l’on retrouve partout dans le TCE »[...] dès lors que le Conseil européen, statuant à l’unanimité, en aura décidé ainsi. Il recommande, dans ce cas, aux États membres d’adopter une décision dans ce sens conformément à leurs règles constitutionnelles respectives.«
Puisqu’il ici il n’est pas admis que le résultat de la »procédure constitutionnelle de légalisation« soit négatif : les règles constitutionnelles n’offrent finalement qu’une façade de légalité, un leurre couvrant la réalité d’une prise de pouvoir progressive des partisans et institutions du Reich dont seraient complices les instances de »mise en conformité« ...
En bref »Recommandations« ou »Directives« sont les moyens juridiques d’un nouveau totalitarisme antinomique de la liberté démocratique et du débat citoyen ; les moyens concrets d’annuler le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. »
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération