Il me semble que l’auteur oublie ici une notion clé, le temps.
Si les ordres d’achat ou de vente étaient effectivement passés suivant une analyse de la qualité des produits/entreprises considérés, conduisant à des prises de position à horizon 3-6 mois minimum, alors oui, la bourse permettrait de lisser les variations de prix.
Mais nous ne sommes plus dans ce contexte depuis longtemps. Chaque jour, plus de 80% des transactions entrent dans le cadre du Traiding Haute Fréquence (plusieurs millions d’opérations par seconde). Et dans ce contexte, les préoccupations sur la qualité des entreprises dont on devient copropriétaire (oui, copropriétaire) n’existent pas.
Les ordres d’achat ou de vente reposent uniquement sur une estimation de l’évolution du cours des actions considérées à horizon 1 à 10mins. Dès que le delta entre le cout d’achat et le prix de vente est positif, ou s’il devient trop négatif en cas d’erreur de prédiction, les algorithmes vendent, c’est aussi simple que ça.
Dans ces conditions, le concept même de stabilisation n’existe pas, et la création d’une bulle ou d’un krach n’est qu’une question de temps, et d’échelle.
Imposez un délai de 3-6 mois entre un ordre d’achat et un ordre de vente, ou, plus intelligent, posez une taxe à la vente dégressive en fonction de la durée de possession de l’action et alors peut-être, la bourse pourra retrouver sa fonction première, l’investissement (et non la spéculation) et le commerce de biens dont la stabilisation des prix est un effet de bord.
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