@ l’auteur et aux autres
Le problème dans cet article et le fond de la discussion, c’est qu’on mélange deux choses : - d’une part un choix politique où il va falloir choisir une personne qui va tenter de faire un tout petit peu évoluer les choses face à une administration qui, elle, a le temps devant elle et qui sait enterrer les décisions qui ne lui plaisent pas, surtout si elles n’ont pas fait l’objet d’un gros débat médiatique
- d’autre part une préocupation à l’échelle planétaire. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard si la conférence de Kyoto qui a débouché sur le Protocole du même nom était internationale. Malheureusement, on sait que les instances internationales sont peu efficaces (cf.l’ONU ou l’OMC).
Que peut-on donc faire ? A l’échelle européenne, on peut faire beaucoup car nous sommes reponsables d’environ 25% des émissions de CO2. Par exemple : décider d’une taxe supplémentaire européenne de l’ordre de 0,5€ par litre (ou plus) sur les carburants fossiles et utiliser le produit de la taxe pour subventionner les énergies renouvelables qui, POUR LE MOMENT, ne sont pas encore compétitives. Ceci est particulièrement bénéfique : un carburant cher, dissuade de l’utiliser et des subventions importantes européennes permettent d’agir. Et tout le monde bénéficie des mêmes aides contrairement à ce qui se passe aujourd’hui où pratiquement seule l’Allemagne a décidé de tarifs de rachat des kWH renouvelables suffisamment élevés pour développer les filières correspondantes.
Par contre, au niveau mondial, je suis très pessimiste : en effet, la raréfaction du pétrole va entrainer une augmentation des prix du brut qui donneront encore plus de moyens financiers à des pays dont le but avoué pour certains, inavoué pour d’autres, est de détruire l’Occident. Comme il y aura toujours de « bonnes âmes » pour fournir tout l’armement que désirent ces pays, l’avenir s’avère sombre.
Une dernière remarque particulièrement inquiétante : une bonne partie de nos problèmes vient de ce que la terre ne peut faire vivre décemment autant d’êtres humains. On dit cela plus élégamment en affirmant qu’il faudrait 7 planètes pour que les 6,5 milliards d’hommes vivent comme des californiens. Une affirmation plus proche de la vérité est : pour que tout le monde vive comme des européens, disons, il ne faut pas que nous dépassions 3-4 milliards d’êtres humains sur la terre. ce qui pose un problème éthique d’une dimension jamais affrontée par l’humanité. Il n’y a pas de solution « humaine », car même une politique de natalité à la chinoise pour l’Inde, l’Afrique et les pays musulmans n’aurait pas d’effets assez rapides. Je laisse à chacun le soin d’imaginer des scénarios tous plus dramatiques les uns que les autres, mais dont l’un se déroulera forcément. L’histoire de notre planète regorge de disparitions partielles ou totales d’espèces qui avaient trop proliféré. Mon seul espoir, c’est que, devant le gouffre, les hommes sauront éviter l’extinction.
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