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Tsuba 10 octobre 2012 11:40

@ l’auteur

Nul doute que les dirigeants iraniens soient des personnes disposant d’un niveau d’étude élevé et d’une « vision » pour leur pays.
Perse et chiite, coincé entre des pays à majorité turques, arabes, pachtounes majoritairement sunnites (je n’oublie pas l’Arménie chrétienne), ayant dû affronter une guerre sanglante avec l’Irak, il est compréhensible que l’on développe un « complexe de la forteresse ».
Complexe renforcée par les multiples tentatives de déstabilisation depuis 79 et la révolution islamique.
La politique « d’exportation » de cette révolution, le soutien offert à bcp de mouvements terroristes travaillant contre « le grand Satan » et ses alliés, peut s’expliquer ainsi.

Cependant le coût pour les iraniens est terrible : restriction des libertés individuelles, maintien d’une forme religieuse de tyrannie, économie largement accaparée par le clergé et ses clients et trop peu diversifiée, part importante de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté...

Le choix fait par les dirigeants iraniens est celui d’une politique de guerre asymétrique malgré les opportunités de changement offertes par les élections en occident et depuis 30 ans nombreuses furent elles.
La position iranienne sur la question palestinienne (et par corollaire israélienne) n’étant, de mon point de vue, que purement opportuniste tant vis à vis du public intérieur qu’étranger : agitation toujours pratique d’un épouvantail devant les masses.

Le développement du nucléaire militaire (prouvé contrairement à ce que vous annoncez) est donc logique de leur point de vue et il est partagé par la Corée du Nord (bel exemple également de pays victime de la méchanceté de ses voisins).

Alors oui, la politique de sanctions économiques est injuste pour le peuple iranien, oui la guerre a commencé : cyberguerre avec les attaques virales et guerre secrète avec l’élimination physique de savants et les attentats sur les sites nucléaires. Mais adopter une politique conciliante avec une dictature aux abois est dangereux. On ne peut pas non plus attendre ni souhaiter (ex. syrien et libyen) son effondrement sous la pression de sa rue, là encore la Corée du Nord est un exemple instructif pour illustrer la capacité de résistance de ce genre de régime.

Cordialement


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