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asterix asterix 27 octobre 2012 12:47

Je ne m’étendrais ni sur Armstrong, ni sur le dopage. Mais sur le Tour de France en lui-même. Amateur de vélo, merckxiste pour tout dire, s’il y a bien une épreuve cycliste qui n’a pour moi aucun intérêt, c’est bien ce fameux Tour de l’Hexagone.
Spectacle ? Zéro, sauf les paysages.
Epreuve sportive ? Zéro sauf la qualité des équipiers.
La montagne ? Toujours les 4 ou 5 mêmes qui ne se battent même plus, sauf à coups de secondes
Etapes de plat ? Les sponsors des petites équipes ne cherchent qu’une chose : que leurs coureurs passent à la télévision durant au moins une heure. Dans le peloton, on calcule, on établit une moyenne horaire qui fait qu’on retombera sur les pauvres ploucs au km 206,5OO, juste avant la dernière côte où les équipiers feront barrage et oups, encore une victoire de Cavendish au sprint. Trois heures de non-spectacle télévisé qui n’auront servi à rien.
Vive les courses d’un jour. Haro sur les oreillettes. Non aux maillots distinctifs qui jouent contre le spectacle. Des délais réduits et l’élimination automatique en cas d’arrivée tardive.
Et surtout des équipes limitées à cinq coureurs. Marre de voir des Armmstrong ou autres prudemment réfugiés derrière des armoires à glace chargées de lui éviter de prendre le vent. La loi du moindre effort. On attend le 11ème tournant de l’Alpe d’Huez, celui dont on sait qu’en le prenant à droite, le dénivelé moindre permettra d’enrouler le développement X et prendre ainsi 23 cm aux adversaires par coup de pédale. Armstrong n’était pas vraiment plus fort que d’autres mais sa technique lui permettait, à développement égal, deux battements de jambe de plus à la minute que ses adversaires. Sa position sur le vélo lui donnait un coéfficient de pénétration dans l’air meilleur que ses adversaires.
Du sport, cela ?
Le Tour de France devrait d’urgence être reconfiguré pour favoriser l’effort individuel plutôt que le résultat prévisible de 10 domestiques au service d’un seul dont il est prévu, dès le départ, qu’il attaquera à un endroit déterminé, lors d’une étape déterminée, ou attendra le contre la montre pour prendre 34 secondes à ses adversaires sur les 29 km 450 du parcours dont tous les secteurs auront été analysés par ordinateur, les seuls paramètres variables étant la direction du vent.
Oui, un Tour de France dont les 5 derniers de l’étape seraient automatiquement éliminés. Oui aux deux minutes de bonification au 1er qui franchira la double ligne blanche. Vous imaginez le spectacle d’une dernière étape où ils ne seraient plus que 18 au lieu de sabler le champagne entre équipiers juste avant le premier passage aux Champs Elysées ? Même à 4 minutes au général, le 16 ème aurait encore une chance de gagner.
Mais non, dès la troisième étape, celui qui, grâce à ses équipiers, aura pris 34 secondes durant le contre la montre par équipes, sait déjà qu’il a course gagnée alors qu’il reste 2.965 km avant Paris, espace-temps durant lequel il devra juste éviter la chute pour avoir d’ores et déjà son nom ( et le maillot de son sponsor ! ) au palmarès.
Un travail de forçat, pas de sport, aucune incertitude.
De la monotonie assurée durant 21 jours... 
Le champion, c’est celui qui gagne Le Tour des Flandes, Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège, Plouay ou le Tour de Lombardie. Les autres ne sont que des hommes-sandwichs, des faire-valoir, des travailleurs de l’ombre ( qui ne sont pas sans mérite pour autant )


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