Tout Pouvoir doit avoir son contre-pouvoir, car autrement, la corruption finit invariablement par gangréner ce dernier.
Le problème de la presse est qu’elle n’a pas de contre-pouvoir.
Son autre problème est sa dépendance à l’argent : il faut « vendre » du papier pour avoir les moyens de subsister et de faire fonctionner l’entreprise, payer ses journalistes. Comme la presse est un média ruineux, il faut beaucoup d’argent, d’où le recours à la pub, qui permet au public d’acheter son journal un euro au lieu de dix.
Et pour vendre, il ne faut pas lasser son public. Hors de question de faire trois « unes » consécutives sur le même sujet. D’ où l’émergence de la presse-spectacle, qui affaiblit ce pouvoir en lui faisant perdre de la crédibilité.
Ce qui pousse à mettre en « une » des titres chocs, qui attirent l’oeil, mais qui fragilisent aussi le gouvernement pour rien ou presque, mettant en péril le fonctionnement de la société en poussant à la contestation irréfléchie.
La presse actuelle se dirige droit vers le mur. Pourtant, il est essentiel qu’elle subsiste. Il est plus que temps de réfléchir à ce qui viendra après.